Fog

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Tout commence lors d’un tremblement de terre qui secoue sans prévenir la campagne britannique. Une faille gigantesque se creuse dans le sol et la voiture que conduit John Holman, employé par le ministère de l’Environnement pour enquêter sur les agissements douteux du ministère de la Défense, plonge dedans.

Holman parvient in extremis à s’extirper de ce mauvais pas, au moment où une brume jaunâtre ressemblant au fameux « fog » anglais s’extrait peu à peu des profondeurs…

Il passe la semaine qui suit attaché à son lit d’hôpital à l’aide de fortes lanières, métamorphosé en un animal en furie. La démence s’étant emparée de lui ne suffit pas à éloigner sa petite amie, Casey, qui se trouve également frappée peu après de folie, suite au passage de la nappe de brouillard. Cette dernière dérive maintenant librement à travers le pays, semant la destruction sur son passage, transformant les habitants en meurtriers dénués de scrupules.

Il faut cependant attendre la multiplication des événements sanglants - entre autre un affreux carnage au sein d’une école isolée - pour que les autorités prennent pleinement conscience du danger et se décident enfin à agir comme il se doit.

Il va s’avérer que le terrible brouillard est en fait la conséquence d’expériences en microbiologie menées dans le plus grand secret par les scientifiques du ministère de la Défense. Il s’agit en fait d’une mutation née d’un organisme connu, le « mycoplasme », qui attaque les cellules saines des personnes infectées, avant de voyager vers le cerveau, engendrant au passage un total effondrement mental des victimes, destinées à se transformer au final en « légumes »…

Holman paraissant être l’unique individu immunisé contre le brouillard, le Gouvernement britannique fait appel à lui pour aller prélever des échantillons en son coeur – au moment même où le « fog » semble vouloir s’orienter en direction de Londres…

Comme à son habitude, le récit de James Herbert va droit au but. Pas d’intrigues parallèles parasites, pas de digressions susceptibles de ralentir le rythme de l’action. L’efficacité de cet auteur n’est plus à démonter et « Fog » nous en donne une nouvelle fois la preuve. Ce qui ne revient pas à dire que le lire est mal écrit, loin de là. Herbert parvient même à créer toute une galerie de personnages annexes, destinés à être sacrifiés sur l’autel de la bonne progression du récit, qui nous émeuvent dans le malheur qui les frappe soudain. L’horreur du brouillard n’en devient que plus palpable quand on apprend à connaître, pour une poignée de pages, les individus qu’il fauche cruellement. Sans ces clichés de bord de route, on apprécierait certainement beaucoup moins ce roman.

En l’état, il s’agit donc d’une réussite mineure, qui ne chamboule pas l’univers de l’horreur contemporaine (notons que le livre a été rédigé il y a plus de 30 ans, en 1975 !), mais qui parvient toutefois à nous tenir en haleine jusqu’à la dernière page, un agréable divertissement.

James Herbert, Fog, traduit de l’anglais par Anne Crichton, illustré par Sarry Long, 348 p., Bragelonne

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