Empreinte du diable (L')

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Présenté comme "le" livre exceptionnel du moment dans la veine fantastique, "L’empreinte du Diable", premier roman d’une scénariste de télévision, doit autant au talent de son auteur qu’à quelques illustres prédécesseurs. On pense, à la lecture de ce récit mettant une fois de plus en vedette le diable et les ravages qu’il exerce au travers des hommes qu’il manipule, à "L’Exorciste" (la scène de l’exorcisme revêt ici un habit caricatural, au "Bébé de Rosemary", à "La Malédiction"…).

Dans une première partie académique, Karen Hall campe sa famille, les Landry, sur laquelle plane une fatalité : un démon se serait attaché aux représentants masculins de la descendance et les pousserait inexorablement à l’exaction puis au suicide. La seconde partie, la plus intense, présente le père de Michaël, un prêtre hésitant entre sa foi en un Dieu décidément bien cruel et la douceur des bras d’une femme tentatrice. L’auteur en profite pour instiller brillamment quelques réflexions sur la religion, la croyance, la possession et les démons et installe en une vingtaine de pages le combat final, grandiose et proprement effrayant, entre un démon tenace, un embryon de famille éclatée et le prêtre, qui se découvrira un passé insoupçonné.

Sans être du grand art, la littérature de Karen Hall est efficace, prenante dès les premiers instants. On peut sans doute lui reprocher de ne pas innover dans les thèmes traités et regretter que les deux premières parties de son livre n’aient pas été savamment imbriquées, au service d’un équilibre optimal dans la progression du suspense.

Karen HALL, L’empreinte du Diable, L’Archipoche

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