Warax

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Pour un lecteur de SF, ce livre ne présente aucun intérêt si ce n’est celui de présenter dans une collection « blanche » des idées, des modes d’écriture et de style déjà classiques, un montage à la John Brunner en récits entrecroisés pour un manifeste anti-guerre « capitaliste » digne du plus mauvais Andrevon (oui, il n’y a pas que des réussites chez JPA).

Ayant acheté par ailleurs un autre livre de Pavel Hak, j’y apprends que celui-ci est né en 1962 en Bohême et a entrepris depuis 2001 une oeuvre qui, à en lire les titres et le début de son roman de 2006 (Trans, même collection, et Points P2210), tourne autour de ce même problème de la guerre et des réactions de l’humain face à un monde totalitaire et belliqueux. Il semble donc que ce roman n’est pas un plagiat volontaire, mais la résurgence de trucs et d’idées acquises à la lecture antérieure des oeuvres de SF militante des années 70-80, et qu’il puisse même, pour un lecteur non prévenu ou anti-SF a priori, servir de base à une discussion où il découvrirait ce qui a été la réalité de la SF entre 1970 et 1985 (dates en gros). Avec une postface qui reconnaitrait ce fait, ce livre pourrait être utilisé pour combattre les préjugés classiques contre la SF. Sans cette préface, présenté comme une oeuvre de « vraie littérature » qui ne devrait rien à la SF, ce roman est une escroquerie à dénoncer.

Pavel Hak, Warax, 192 p., Seuil coll. Fiction et Cie

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