Grève infernale
Dans ce court roman de fantaisie fantastique paru en 2014, qui inaugure la nouvelle collection Rechute des éditions Goater, Norman Spinrad imagine que quelques leaders syndicaux plus ou moins mafieux américains, se retrouvant en enfer, imaginent d’utiliser leurs méthodes de propagande pour syndiquer et mettre en grève non seulement les damnés mais aussi les démons. Démons qui, après tout, sont eux aussi victimes des cadences infernales (le mot n’a certainement jamais été aussi approprié) imposées par le Grand Patron de l’Enfer, Satan. Ça va chauffer, si on peut dire, ou plutôt l’ambiance va se réchauffer quand l’Enfer se refroidira parce que ses chaudières ne seront plus alimentées...
La novella de 71 pages est suivie d’une interview de Norman Spinrad par Terry Brisson et d’une étude sur l’anormale Nouvelle Réalité. Ainsi qu’une courte bibliographie de NS.
Comme le dit la page 4, la nouvelle collection Rechute qu’inaugure ce roman rend hommage à la collection Chute Libre qui, dans les années 1970 et 1980, publia quelques-uns des textes les plus novateurs de la SF américaine, entre autres plusieurs titres de Philip Jose Farmer, Samuel R. Delany, Norman Spinrad, Roger Zelazny, etc. Sans oublier la première traduction, sous le titre Robot blues, des Androïdes rêvent-ils de moutons électriques, de Philip K. Dick.
Avec ce premier titre de Norman Spinrad la nouvelle collection s’engage résolument dans les sentiers tracés par son aînée. Espérons qu’elle continuera longtemps à les suivre, pour notre plaisir.
Grève infernale, de Norman Spinrad, traduction d’Arnaud Mottier, Ed. Goater, coll. Rechute, n°1, 2017, 125 p., couverture de Pierre Bunk, 14€, ISBN 978-2-91864-774-4
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