Ghost Rider

Soumis par Josèphe Ghenzer le mar, 20/02/2007 - 21:01

A tombeau ouvert

L’associé du Diable

Pour sauver la vie de son père, atteint d’une maladie incurable, le cascadeur Johnny Blaze vend son âme à Méphisto sans vraiment prendre conscience du prix qu’il va lui en coûter, en échange, et ce d’autant plus que le Diable s’est bien moqué de lui. En effet, s’il a bien effectivement guéri, du jour au lendemain, son père du terrible cancer qui le rongeait de l’intérieur, il le fait mourir peu de temps après dans un tragique accident de moto. Bien que terrassé de chagrin, Johnny n’a malheureusement pas d’autre choix que d’accomplir sa part du marché. C’est ainsi que s’il continue à mener une vie normale durant la journée, il se transforme contre sa volonté la nuit en Rider, une sorte de chasseur de primes chargé de traquer les âmes damnées qui se sont échappées de l’Enfer.

A la faveur d’un reportage TV que Roxanne Simpson, une journaliste ambitieuse, cherche à faire sur les Blaze, père et fils, Johnny se retrouve face à son amour de jeunesse qu’il n’a jamais pu oublier. Pour préserver la femme qu’il aime, Johnny essaie de se détourner d’elle mais en vain. Lorsque la vie de Roxanne est menacée, il décide alors d’utiliser ses pouvoirs pour se retourner contre son Maître.

Les évadés

Las d’attendre bien “gentiment” la fin du monde, Blackheart, le propre fils de Méphisto, décide de précipiter les choses avec l’aide de quelques anges déchus, tout juste sortis de l’Enfer. Blackheart ne tarde pas à s’apercevoir que Roxanne est le point faible du Rider.

Pour combattre Blackheart et ses sinistres sbires, Johnny va bénéficier des précieux conseils du Fossoyeur, un mystérieux personnage vivant au beau milieu d’un cimetière qui semble détenir de précieux secrets. Ce dernier va lui servir, en quelque sorte, de mentor et lui apprendre à canaliser sa force ainsi que ses pouvoirs. Cette aide opportune va le mener à San Verganza, une ville fantôme du Mexique, où il devra affronter Blackheart lors d’un combat final épique.

Tombstone

Ghost Rider est un super-héros atypique de l’écurie Marvel, à plus d’un titre. Ce comic raconte les aventures d’un humain, qui après avoir pactisé avec le Diable, se voit contraint de se transformer, la nuit venue, en spectre enflammé. Il appartient, tout à la fois, à deux mondes distincts : celui des vivants et celui des ténèbres. Il n’arrive pas à accepter sa nature et s’efforce d’échapper aux forces obscures qui se sont emparées de lui. Le jour, il cherche à profiter au maximum des moments présents et, le soir venu, il vit dans l’angoisse de sa douloureuse transformation. Lorsque le Rider s’adresse à ceux qu’il pourchasse, il leur demande de le regarder dans les yeux. Ils y voient alors tous les péchés qu’ils ont commis envers autrui et les revivent de façon décuplée. Il ne tue jamais personne mais réserve à ses adversaires un sort bien pire que la mort en les plongeant dans l’horreur qu’ils ont, eux-mêmes, fait subir à leurs victimes.

Le film mélange le fantastico-horrifique, les scènes d’action, le romantisme et les touches d’humour. Le scénario met en avant l’aspect ambivalent du héros qui, bien que victime du pacte qu’il a signé avec le Diable, a su rester profondément humain. Ghost Rider aura nécessité 4 mois de tournage à Melbourne (bien que l’action soit censée se dérouler quelque part au Texas) et un an de postproduction pour y intégrer les nombreux effets spéciaux (dont la transformation de Johnny Blaze en squelette enflammé et celle de sa moto pétaradante en engin diabolique) qui ont été réalisés par les équipes de Sony Pictures Imageworks.

En raison de la présence du personnage du Fossoyeur, Mark Steven Johnson a choisi un style très western pour tourner bon nombre de scènes. Même si le résultat final est bien loin d’égaler Spider-Man, les amateurs de cascades trépidantes et d’effets spéciaux en tout genre pourront y trouver leur compte.