Armes des Garamont, La Malerune T1 (Les)

Le Troisième Monde est divisé en deux mondes qui se complètent, l’Aeldo et le Maûne. Les liens entre ces deux parties sont rares et reposent sur l’Equilibre. Mais lorsque les Maûnes, dix ans auparavant, ont lu la Malerune, ils ont libéré une magie si puissante qu’elle a détruit l’équilibre des forces. Désormais, les puissances obscures peuvent pénétrer de plus en plus facilement le monde des Eldes, pour y semer destructions et malheurs. Certains Eldes cherchent à défaire l’ennemi en retrouvant la Belle Arcane, seule rune susceptible de rétablir l’Equilibre.

Zétide le Mage et Hogo le Lycante sont de ceux-là, suivant les traces du Chevalier Eras de Garamont qui est parti à la recherche de la Belle Arcane depuis trois ans. Mais celui-ci n’a plus donné de nouvelles depuis quelques mois et lorsque les deux amis se rendent au château Garamont, ils découvrent qu’un Maûne en est le gardien et que la fille d’Eras est une vraie harpie. Pourtant, Zétide et Hogo devront dépasser les apparences pour progresser dans leurs recherches, à chaque pas plus dangereuses.

Pierre Grimbert propose un monde de fantasy plaisant, où la diversité des races laisse de nombreuses possibilités dans le déroulement de l’intrigue. Dans ce premier volume, le récit est cyclique et se répète : il y a un lieu (un château puis un monastère), des secrets, un monstre, et les héros qui, pour avoir fouiner là où ils ne le devaient pas, se retrouvent exposés à des dangers mortels. Les personnages sont très (trop ?) typés et présentent des réactions plutôt convenues.

La lecture du roman est fluide et agréable même si l’auteur abuse de certains procédés, comme celui d’annoncer les malheurs à venir. L’effet de tension créé, répétitif, perd rapidement de son effet. Malgré ces défauts, la quête de Zétide et de ses compagnons se révèle plaisante, P. Grimbert faisant preuve d’une belle imagination et menant sans heurt son intrigue, pour finalement laisser la porte ouverte à de nombreux rebondissements.

Les Armes des Garamont, La Malerune T, par Pierre Grimbert, couverture de Marc Simonetti, Le Livre de Poche