Évariste

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Il s’agit d’urban fantasy, c’est-à-dire de roman contemporain mêlant magie et créatures fantastiques à la vie courante. « Genre » qui, selon la manière avec laquelle on le décline, peut être rattaché à la science-fiction « hétéroclite », celle où on admet comme scientifiques les théories paranormales. À partir du moment où l’auteur et le narrateur prétendent regarder de façon rationalistes les actes magiques et introduire des méthodes scientifiques modernes dans leur enquête et dans leur usage du paranormal...

Robert Heinlein avait ainsi écrit une fort jolie novella, Magic, Inc., sur le même thème de l’économiste désireux de créer une société spécialisée dans l’emploi de la magie. De manière analogue, notre jeune héros, Évariste Cosson, qui a bien assimilé les leçons de triche et de marketing de ses études en Classe Préparatoire et en Grande École commerciale, entend donc créer une start-up spécialisée dans la recherche de personnes possédant des pouvoirs de voyance ou des dons de magicien. Mais il va se heurter à un groupe de défenseurs des traditions et d’opposants à l’exploitation commerciale des dits talents. Et sa recherche de voyants qui pouraient travailler chez son amie Nadine va devenir une lutte à mort contre un de ces opposants...

Bien entendu, ce roman est, d’abord, une fantaisie humoristique, bourrée de réflexions cyniques sur un monde qui n’est jamais que le nôtre, même si on ne croit pas aux « para-sciences ». Plus quelques visites inattendues à certains quartiers de Paris ou de sa banlieue (et par dessus le marché il s’agit, principalement, de quartiers que je fréquente). À part une énorme erreur sur la géographie du métro parisien, dont l’auteur s’est aperçu trop tard pour la corriger, j’ai beaucoup apprécié les promenades. Il y a même une adresse que je vais tester (en espérant arriver le bon jour)...

Et il est probable que, comme le Baron Vert, notre ami Évariste reviendra nous divertir dans d’autres aventures. Avec son groupe, non commutatif puisqu’il ne supporte pas les groupes galoisiens, rapport à son prénom, d’amis. S’il vient chez moi, il y trouvera du café, même s’il n’aime pas ça. Et comme j’habite près de la Mairie de Vanves, c’est dans son quartier, alors pourquoi pas ?...

Évariste, par Olivier Gechter, Asgard 2013, 425p., couverture de Geoffroy Soudant, 20€, ISBN 978-2-36574-006-7

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