Forteresse

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Même si la critique, répétée par tous les personnages, de l’idée selon laquelle la pensée de gauche et ses dérives « politiquement correctes » désignées sous le nom de Correction, serait responsable du pourrissement de la démocratie et de sa mort à venir, semble faire de ce roman une œuvre de propagande « néolibérale », le monde post-cataclysmique que présente Georges Panchard, avec ses méga corporations aussi puissantes que des états, les États-Unis devenus, pour l’essentiel, l’UABS ultrareligieuse, et les mafias aussi puissantes que les états et les corporations, est clairement un décor cyberpunk. Un roman cyberpunk « libéral » ? Visiblement c’était possible et Georges Panchard l’a fait...

 

Le héros est donc le chef de la sécurité de la Haviland Corporation, confronté à une menace contre le président Mannering, PDG de la corporation et cible privilégié des fanatiques religieux de l’UABS. La menace porte le nom de code GHOST. Quand il apprend qu’une arme nouvelle, baptisée Fantôme par ses inventeurs, a été dérobée en Suède, il part à la chasse du voleur. Cette chasse sera longue et difficile. Mais est-elle la réponse à la menace ?

 

N’étaient les attaques répétées contre les bases de l’éthique sociale, même s’il soutient un camp « libéral », dirigé par des capitalistes dotés d’éthique (il y en a, mais croire qu’ils vont contrôler un système déréglementé tient de la naïveté la plus dangereuse) contre un camp vraiment totalitaire et fanatique, ce roman fait un pendant tout à fait convenable aux grands romans cyberpunk anglo-américains, que ce soit Neuromancien, L’âge de diamant, Cablé ou Carbone modifié.

 

Forteresse, de Georges Panchard, Livre de Poche SF n°31425, 2009, 509 p., couverture de Manchu, 7,5€, ISBN 978-2-253-08989-6

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