Fin du monde avant le déluge (La)

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Titre alléchant s’il en est, pour tout amateur de mondes perdus. Hélas, il faudra déchanter. De quoi s’agit-il ? D’un roman en deux parties. La première relate la rencontre aux Bahamas entre Jean-Noël Rebout et Héloïse Taillebois. Lui est journaliste international, spécialiste des ovnis ; elle, mathématicienne de haut vol. Ils découvrent un missile préhistorique. D’aventures en aventures, amoureuses aussi, de l’Antarctique au Sahara, ils seront contactés par les Hyperboréens, les grands anciens qui ont créé l’Homme avant de repartir dans les étoiles. Rebout découvre les ruines de l’Atlantide aux Açores, mais y laisse la vie dans un sous-marin coincé, sans avoir publié un roman écrit sur l’affrontement entre les Hyperboréens et les Atlantes. Héloïse décide de consacrer sa vie à l’œuvre de Jean-Noël et au message des Hyperboréens. La seconde partie est constituée par le roman de Jean-Noël, intitulé « Le dernier combat des Atlantes ». Il décrit le combat entre les bons Hyperboréens intellos de Thulé en Antarctique et les affreux Atlantes impérialistes de la Reine Anitéa (non, pas Antinéa). Le contraste est tel qu’il en devient caricatural. Quand l’envoyé hyperboréen de la dernière chance, avant une guerre qui semble inévitable, tombe amoureux de la reine atlante, le grotesque est atteint. Finalement, la plupart des habitants de Thulé préfèrent fuir et retourner dans l’espace. Ceux qui restent utilisent l’arme ultime, une bombe d’antimatière, qui bien entendu provoque la chute de l’Atlantide, le cataclysme total etc. D’où le titre. Fin du roman, et fin de l’ouvrage aussi. On ne revient pas aux personnages de la première partie.

L’action est rapide et souvent bien menée, certes, mais les situations n’évitent pas les clichés ni les redondances avec tant d’autres romans du genre. En outre, le style est assez mal maîtrisé, souvent familier, et l’écriture constante à l’indicatif présent fatigue.

Conclusion : si le thème de l’Atlantide et des mondes perdus reste toujours fascinant, il n’est pas donné à tout le monde de bien l’exploiter.

Jean-Pierre Turner, La fin du monde avant le déluge, Société des écrivains, Paris, 2014, illustration de couverture de Simon Boissard, 381 p., 21,95 euros.

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