Fin de l’éternité (La)
Le thème d’une histoire modifiable, dont une institution veillerait à empêcher (La Patrouille du Temps, de Poul Anderson) ou à orienter (L’éternité, ici présentée) les changements (sans oublier la guerre entre deux groupes, dans Guerre dans le temps, de Fritz Leiber) est un thème devenu classique, avec au moins ces trois titres incontournables. Mais Asimov introduit ici une autre idée, originale et développée dans la fin du roman, comme quoi le voyage temporel présenterait une incompatibilité avec le voyage spatial. Et c’est cette incompatibilité que le héros, Andrew Harlan, technicien de l’éternité, va découvrir en même temps que le lecteur, et résoudre.
Le récit bien mené de l’évolution du héros est plus important, à mon avis, que l’hypothèse paradoxale montée et traitée. Le livre est un classique, accessible sans connaissances préalables et pas trop démodé. Y voir, comme le fait la quatrième de couverture, un prélude à Fondation, me paraît excessif et inutile.
Un livre qu’il est nécessaire d’avoir lu, tout comme les autres titres cités.
La fin de l’éternité d’Isaac Asimov, traduction de Michel Ligny et Claude Carme, Folio SF n°89, reparution 2016, 353 p., couverture d’Erlend Mork, F8, ISBN 978-2-070-77930-7
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