Fantômes d’Éden (Les)

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Il était une fois en Floride, cinq ados partis à l’aventure. Ils vous feront rire. Pleurer. Frissonner. Mais ce qu’ils affronteront les changera à jamais. C’est sur ce crime que j’enquête… parce que le mort, c’est moi.

 

Membre de La Ligue de l’Imaginaire dont la production est certainement moins pléthorique que celle d’un Maxime Chattam ou d’un Franck Thilliez, Patrick Bauwen n’en est pas moins un auteur de talent, qui synthétise avec brio une série d’influences anglo-saxonnes.

 

Dans « Les fantômes d’Éden », c’est surtout l’ombre de Stephen King qui plane tout au long d’un récit qui rappelle « Le corps », « Ca » ou encore « Le fléau ». Dans l’atmosphère particulière d’une petite ville, fictive, de Floride, au cœur des années ‘80, Patrick Bauwen nous emmène sur les traces d’un groupe d’enfants dont la vie quotidienne est rythmée par la découverte des jeux vidéos, des premiers émois amoureux et des sursauts parfois violents qui secouent la vie des adultes. Roman de la fin de l’innocence, le nouveau Patrick Bauwen est aussi une histoire de remise en question, la parcours d’un adulte (Paul Becker, déjà croisé dans « Monster », paru en 2009) obligé de résoudre une énigme de son passé pour espérer bâtir un futur.

 

Évidemment, avec une thématique aussi « classique », le Docteur Bauwen ne réinvente pas la roue et ne s’aventure pas au cœur de contrées particulièrement originales… Mais préparer une telle recette avec panache et respect du lecteur n’est pas à la portée du premier venu ! Avec son ambiance aux petits oignons, ses dialogues qui sonnent justes et surtout un cœur « gros comme ça », « Les fantômes d’Éden » est un roman sincère, sans le moindre cynisme.

 

A l’heure où le sarcasme, l’esprit blasé et un épuisant détachement semblent régner sur une partie de la culture populaire, cela fait un bien fou ! Merci Docteur et revenez-nous vite !

 

Les fantômes d’Éden par Patrick Bauwen, Éditions Albin Michel

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