Terra Inferno T1

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Londres, 29 avril 1924. Un démon titanesque surgit des entrailles de la terre et transforme à tout jamais la société que nous connaissions. Bien des années plus tard – combien ? Impossible de le savoir puisque les hommes ont perdu la mémoire – la terre est peuplée d’humains plus ou moins difformes, le Dieu-Montagne ayant provoqué l’horrible mutation de leurs corps. Depuis, survivants et descendants de l’Ancien Monde parcourent la planète en quête des reliques du passé. Nadia est l’une de ces chasseuses de trésors. Avec son ami Seth, ils se lancent dans l’ascension du Dieu-Montagne à la recherche de cette idole légendaire qui aiderait Spare, le plus vieux des magiciens, à redonner au monde son visage d’autrefois.

Voici un univers qui aurait beaucoup plu à H.P. Lovecraft. Rien que la couverture me rappelle ce bon vieux Cthulhu. Ah ! J’en ai passé des nuits blanches à le poursuivre celui-là, avec mes potes rôlistes. Ce côté Lovecaft n’a d’ailleurs rien de surprenant lorsqu’on sait que le dessinateur Francesco Biagini a même écrit une thèse sur l’écrivain américain. Prenons Seth et sa masse à décapiter les monstres. Il n’est autre que le double sympathique d’Astaroth, ce démon biblique qui a inspiré H.P. Lovecraft pour créer un grand ancien, ainsi qu’un certain guerrier dans le jeu vidéo « Soulcalibur ». Mais ça, c’est une autre histoire.

Pour revenir à « Terra Inferno », les amoureux du genre s’y retrouveront sans soucis. Quant au côté jeu de rôle, il est évident. Accompagné d’une jeune et jolie petite voleuse, d’un grand guerrier super balèze et d’un magicien expérimenté, vous arpenterez les versants poisseux du Dieu-Montagne, en quête de la relique sacrée. Le scénario ne tombe cependant pas dans la simple aventure bourrée d’actions et de monstres à combattre. Il y en a, je vous rassure. Mais il y aussi quelques réflexions intéressantes sur la monstruosité cachée de notre monde moderne. Et puis, la psychologie du magicien sort des stéréotypes classiques. Habillé à la Fred Aster, utopiste, moqueur et beau parleur, il manie les sorts comme il manie les mots. Un personnage fort sympathique, ma foi.

Petite anecdote pour la fin. L’année 1924 fut celle où H.P. Lovecraft entama ce grand voyage pour New York. Un voyage qui le mènera bien plus loin qu’il ne l’aurait cru, à la porte du mythe de Cthulhu et de ses rêves peuplés de monstres. Etait-ce un 29 avril ? Je ne le sais pas. Mais si l’un de vous en sait plus là-dessus qu’il n’hésite pas à nous le dire.

Titre : Terra Inferno – tome 1 – La Montagne qui rêve

Scénario : FIGHERA Cristiano

Dessins : BIAGINI Francesco

Editeur : Soleil

Collection : Mondes futurs

Parution : août 2007

Nombre de pages : 48

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