Labyrinthe du temps (Le)
Vassili Evangelisto est un archimandrite qui décide de partir évangéliser les populations d’Arabie. Hélas, son navire est pris dans une terrible tempête et coule. Vassili échoue sur une île apparemment déserte mais il découvre bientôt un village accroché à la montagne. Quelle n’est pas sa stupeur lorsqu’il apprend de la bouche du gouverneur que sa venue était annoncée depuis des siècles. Le religieux n’est pourtant pas au bout de ses surprises, car Labyrinthe se révèle une île impossible à quitter.
Bloqué, Vassili décide de découvrir ce qu’est devenu le trésor de Tahar le Sage, dont la cachette est fermée par trois serrures. Le hasard lui donne un coup de pouce et l’arrivée après naufrage du capitaine Parga et du général Mendoza font progresser sa quête des trois clés. Mais le temps sur Labyrinthe suit d’étranges circonvolutions et Vassili tombe inexplicablement malade. Ses amis parviendront-ils à le sauver ?
Le Labyrinthe du temps est conçu comme un voyage qui n’est pas sans rappeler celui de Candide. Les personnages sont entiers, leurs réactions outrancières et chaque situation est excessive. Les héros passent de l’amour à la haine sans transition, et leur temps de réflexion est insignifiant. L’île de Labyrinthe est soumise à un sortilège étrange et tout fonctionne sans rationalité, sans explication logique.
Cette plongée dans un récit si particulier n’est pas désagréable, et ce d’autant plus que l’auteur maîtrise parfaitement son sujet, maniant la déraison et le cocasse avec réussite. Petite déception par contre sur la nature du secret de Tahar le Sage car sa vérité, qui est pour une fois révélée à la fin de l’ouvrage, ne sort pas des sentiers battus. Pour autant, l’habillage du sujet de Maxence Fermine est réussi et l’histoire se lit d’une traite.
Le Labyrinthe du temps, de Maxence Fermine, Éditions Le Livre de poche, 186 pages