Serpentine
A-D-M-I-R-A-T-I-F ! Voila le mot qui me vient à l’esprit après la lecture de ce merveilleux recueil de Mélanie Fazi. Admiratif au niveau de l’écriture qui est douce, soyeuse, envoûtante, libre, intelligente. Admiratif aussi au niveau de l’originalité des thèmes abordés.
Serpentine est sorti une première fois en 2004, et est réédité aujourd’hui par les éditions Bragelonne. Quelle bonne idée, quelle excellente idée même !
Comment Mélanie Fazi fait-elle pour mettre dans ses textes autant de force, de subtilité, de sentiments ? Comment peut-on autant enchanter le lecteur ? Car il s’agit bien là d’enchantement.
Mélanie Fazi donne aux choses du quotidien ce petit quelque chose qui fait que l’on passe du vivant au sublime. L’écriture est charnelle, sensuelle, toute en sensations, délicate. Le fantastique y est omniprésent, mais diffus, il parsème le récit de fragrances rares et inquiétantes.
Mais me direz-vous, le style c’est bien, mais ces nouvelles, racontent-elles quelque chose finalement ? Oh que oui qu’elles racontent des histoires, et de bonnes histoires. On passe d’une boutique de tatouage, à une promenade dans le métro, à de drôles de rencontres sur une aire de repos d’autoroute, on mange dans un restaurant grec à la table d’Ulysse et de Circé, …
Dix nouvelles forment ce recueil, dix petites perles qui ont reçu le Grand Prix de l’Imaginaire et c’est amplement mérité. Dix feux d’artifice qui éclatent de mille soleils.
Comme le dit si bien Michel Pagel dans sa préface : « … elle est déjà un écrivain à part entière, avec son écriture, ses thèmes, ses obsessions, en un mot sa patte, et il devrait être interdit d’être si doué avec si peu d’expérience… ». Rien à rajouter à cela.
Ruez-vous sur ce recueil, vous ne le regretterez pas.
Critiques de Notre-Dame-Aux-Ecailles ici et là
Interview 1 et 2
Mélanie Fazi, Serpentine, Couverture : Malgorzata Maj, réd. 2008, 322 p., Bragelonne