Éthique du contact

Encore une fois, comme dans IF 837, Jean-Michel Calvez met en scène les insuffisances de la politique de recherche des vaisseaux d'exploration terriens confrontés à des formes de vie et de science qui sortent des normes prévues et des modes de comportements imposés par des prévisions trop limitées. Et quand il rappelle dans ce roman les précédents accidents, on en vient à se demander comment les sociétés de recherche peuvent encore exister... Il est vrai que les romans et les récapitulations ne parlent que des cas extrêmes et qu'on peut admettre que, entre ces catastrophes, un nombre suffisant d'explorations sans accident aient pu justifier le maintien d'un programme et la construction de nouveaux vaisseaux et bases encore plus suréquipé(e)s quand, apparemment, les seuls existants ont disparu dans la catastrophe précédente.

Cette fois-ci, ce sera l'apparition de « crabes » étranges, puis de formes de vie peut-être minérales, sur une planète jugée désertique et propre à une exploitation minière, qui va perturber, puis détruire, les cinq explorateurs déposés sur ZC 879.

Une intéressante réflexion sur le cadre de vies et d'intelligences possibles, qui ne sont encore néanmoins que des personnages de fiction. Que nous rencontrerions si, par miracle, notre espèce survit à l'autodestruction de l'humanité et à la destruction de notre planète ? Si l'univers, même fini (mais néanmoins gigantesque), est encore plus étrange que tout ce que peut se représenter l'imagination humaine, cela ne veut-il pas dire que tout ce que nous pouvons imaginer existe quelque part ?

Éthique du contact, par Jean-Michel Calvez, Les mondes d'Atria, Science-fiction, 271 p., couverture de Yoz, 19€, ISBN 978-2-918078-44-9