En quête de Jake et autres nouvelles
Ce recueil de nouvelles mélange des textes de pur fantastique, dont l’un m’a rappelé un des contes les plus connus de Jean Ray, et des textes de SF, de cette SF particulière qu’écrit China Mieville, des mondes qui ressemblent au nôtre mais respectent des lois différentes. L’un des textes est dans l’univers de Perdido Street Station, d’autres, celui de la nouvelle-titre du recueil et le plus long texte du recueil, le Tain, sont des mondes postapocalyptiques, le nôtre après une catastrophe étrange.
Tous les textes partagent la même ambiance de fatalité, de désolation, voire de désespoir commune aux romans de Mieville que j’ai lus. Et les personnages sont, eux aussi, privés de but et d’espoir, mais entraînés par la nécessité d’avancer sans vraiment savoir où. Ce sont des Sysiphes comme celui de Camus. Peut-on les imaginer heureux ?
En quête de Jake et autres nouvelles de China Mieville, traduit par Nathalie Mège, Outre Fleuve, 2020, 355 p., couverture de Benjamin Carré, 24,9€, ISBN 978-2-265- 09857-2