Eden Log

Réalisateur: 

L’arbre de vie



Labyrinthe

Un homme reprend conscience au fond d’une sorte de grotte souterraine. Couvert de boue, frigorifié et amnésique, il n’a pas la moindre idée de ce qu’il fait là, ni des raisons qui l’y ont amené, pas plus qu’il ne sait de quelle façon est mort l’inconnu dont il découvre le cadavre à côté de lui. Tentant de trouver son chemin dans une quasi obscurité pour se sortir de ce cauchemar, il ne tarde pas à être pris en chasse par une inquiétante créature. Pour tenter de lui échapper et trouver une quelconque explication à ce qui lui est arrivé, il n’a pas d’autre choix que de remonter à la surface. Après avoir longuement rampé dans des conduits étroits puis s’être péniblement orienté dans un dédale de galeries souterraines, il débouche dans une succession de salles remplies de divers équipements high-tech, plus ou moins dévastées, qui ont été désertées par une mystérieuse organisation, baptisée “Eden Log”, régie par des règles pour le moins très étranges.



Renaissance

L’action de ce film d’anticipation se déroule dans un futur post-apocalyptique non déterminé. Il est clair qu’Eden Log est un vrai film d’atmosphère doublé d’un projet ambitieux, ne serait-ce que dans son atmosphère claustrophobe et son parti pris esthétique soutenu par une photo désaturée, assez proche du noir et blanc. Bien que l’intrigue soit montrée ici du point de vue du personnage principal (interprété par un Clovis Cornillac qui donne pourtant incontestablement de sa personne) et filmée caméra à l’épaule, histoire de plonger le spectateur au cœur de l’action, cela fonctionne mal car on ne se sent ni impliqué, ni même réellement intrigué par cette mystérieuse organisation (soi-disant “précurseur d’une nouvelle énergie”) et on décroche vite. En effet, à trop vouloir cultiver le mystère, le spectateur se retrouve finalement confronté à un scénario très confus et bien trop abstrait dans sa volonté clairement affichée de réflexion philosophique et métaphysique, relayée par un discours tout à la fois mystique et écologique alors même que le film comporte relativement peu de dialogues (du genre, une voix off qui nous assène “Les gardiens descendent, les techniciens montent”). Dans ces conditions, comprenne qui pourra le message. Sur le créneau de l’Arbre de Vie (et/ou de la connaissance) et du renouveau, The Fountain était mieux conçu et bien plus convaincant.



Eden Log

Réalisation : Franck Vestiel

Avec : Clovis Cornillac, Vimala Pons, Zoher Wexler, Sifan Shao, Arben Bajraktaraj.

Sortie le 26 Décembre 2007

Durée : 1 h 34

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