Première mort (La)

La première mort que chacun de nous rencontre provoque, ou plutôt la première mort dont il prend vraiment conscience, l’amène à avoir un nouveau regard sur le monde. Un regard d’adulte ? C’est en tout cas le passage à l’âge adulte de la narratrice que nous raconte ce roman, bien plus que la recherche du coupable et les péripéties policières. Accessoirement, parce que l’auteur a voulu y inclure ses souvenirs d’un séjour à Amsterdam, c’est la description de quelques lieux de cette ville à travers le regard qui devient adulte de Val Kingsley, qui, ayant appris la mort d’un ancien amant, Julien, essaie de percer le mystère avant le policier qui en est chargé et va, de ce fait, se trouver confrontée à un monde qu’elle ne soupçonnait pas. Et, en perdant ses illusions de gamine, va trouver une vie d’adulte, une nouvelle façon de mener ses études et de faire face aux problèmes quotidiens.

Une étude psychologique intéressante de la narratrice et de son évolution. Les autres acteurs restent limités au peu que verra d’eux la narratrice, les actes et les apparences extérieures. Mais leur psychologie n’entre pas dans le sujet du roman...

Un livre qui incite donc le lecteur à réfléchir sur son propre passage à l’âge adulte.

La première mort par Patrick Eris, Lokomodo poche n°11, 2011, 245 p., couv . Nemo Sandman, 7,5 €, ISBN 978-2-35900-033-7