Dune
En refermant ce qui constitue le premier tome du cycle de Dune, je me suis surpris à penser : pourquoi ne l’avais-je pas lu plus tôt ? Peut-être un a-priori, la peur de me lancer dans la lecture d’un énorme pavé. Car cette édition revue et corrigée, parue chez Robert Laffont, ne fait pas moins de 625 pages, annexes comprises. Mais passées les premières pages, le lecteur oublie vite ce nombre, happé par la densité du texte. Je ne ferai pas ici l’affront de rappeler l’histoire de la planète Arrakis, planète aride battue par des vents violents, peuplée de vers géants et produisant l’épice, une denrée extrêmement précieuse, symbole de prescience et de longévité. C’est là que vont s’affronter les Atréides et les Harkonnen pour le contrôle de la précieuse substance. Obligé de fuir après la mort de son père, le Duc Leto, Paul Atréides deviendra Paul Muad’Dib, seigneur des Fremen et d’Arrakis, futur empereur et messie de Dune.
Frank Herbert réussit le tour de force de créer un monde foisonnant mais extrêmement bien construit, à la manière d’un Tolkien avec le Seigneur des anneaux. Bien sûr, il n’est pas exempt de quelques longueurs (vu le volume le contraire serait étonnant) et également de raccourcis importants (la partie du roman où Paul séjourne dans le repaire des Fremen, leur apprend « l’art étrange » du combat et se prépare à affronter les Harkonnen est vite traitée par des sauts temporels). Mais Dune se révèle être un récit plus qu’abouti, Frank Herbert suivant la ligne directrice qui fait les grands romans.
Je verrai si mes impressions se confirment avec les suites que je ne manquerai pas de lire en temps voulu.
Je remercie les éditions Robert Laffont pour leur confiance.
Frank Herbert -Dune - Editions Robert Laffont - Avril 2021, 20€