Derniers mots (Les)

Auteur / Scénariste: 

Elevé dans un clan de voleurs et d’arnaqueurs, Terrier Rand a choisi de s’en éloigner après un massacre perpétré par son frère Collie, lors duquel huit personnes ont été tuées sans raison apparente. Cinq ans plus tard, à quelques jours de son exécution, Collie reprend pourtant contact avec Terry. Il jure qu’il n’est pas responsable de la mort d’une des victimes, et affirme que le véritable meurtrier court toujours. Doutant des déclarations de son frère, hanté par ses propres remords, Terry retrouve les siens et commence à enquêter sur ce qui est réellement arrivé le jour de la tuerie. La crise de démence de Collie a-t-elle les mêmes racines que le mal qui touche leur père et leur grand-père ? Evoluant sur le fil du rasoir qui sépare la fraternité de la haine, la loyauté de la trahison, Terry va devoir explorer des secrets de famille profondément enfouis.

 

Auteur américain de terreur, Tom Piccirilli, mort en juillet 2015, s’essaie ici avec une certaine réussite au roman noir. On le sait, la frontière entre l’horreur, la terreur et le « noir » est parfois floue. Avec des personnages barrés, des scènes de violence parfois gratinées et des tueurs de masse qui n’ont rien à envier aux figures classiques du fantastique horrifique, le roman noir offre un écrin peut-être plus mainstream aux méandres peu recommandables des âmes torturées

C’est le cas ici avec ces Derniers mots qui offrent aux lecteurs une galerie de personnages tous plus déjantés les uns que les autres… mais qui apparaissent presque « gentils » face à Collie, meurtrier accompli qui refuse, à deux jours de passer l’arme à gauche, d’endosser un meurtre sur les huit dont on l’accuse. Le diable est dans les détails. Et ce sont ces détails que le personnage principal, Terrier « Terry » Rand va tenter de déterrer… dans l’espoir de sauver ce qu’il reste de sa famille.

Avec un sens du récit évident, Piccirilli nous balade au cœur de sa galerie de portraits et dépeint une Amérique de barges, aux codes moraux quelques peu… réécrits. On remarque à peine quelques passages « obligés » par un romantisme sucré et les rares clichés au cœur d’une narration délicieusement poisseuse. Cette première histoire de Terry Rand se prolonge dans The Last Whisper in The Dark, paru en anglais en 2013 et qui, on l’imagine, sera publié en 2019 par la Série Noire.Les derniers mots par Tom Piccirilli, Gallimard / Série Noire

Type: