Déclic mortel

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James Bond vient de gagner son combat contre le cerveau du crime, Auric Goldfinger, mais déjà une nouvelle menace se profile. Rentré d’Amérique avec la divine Pussy Galore à son bras, il apprend que le SMERSH, agence de contre-espionnage soviétique, prévoit de saboter un Grand Prix international de course automobile. Alors que l’agent 007 fait tout pour les en empêcher, il croise la route de Jason Sin, un homme d’affaires coréen en apparence passionné de sport mécanique mais qui s’avère être un dangereux adversaire assoiffé de vengeance. Cette rencontre va propulser James Bond dans une autre course poursuite : la course à l’espace entre les États-Unis et l’URSS !

 

Depuis quelques années maintenant, les ayants droits d’Ian Fleming proposent à des auteurs triés sur le volet d’offrir au monde leur vision de James Bond… Ou du moins une vision de l’agent 007 approuvée par les gardiens de la tradition. Après l’excellent et moderne Carte blanche de Jeffrey Deaver, ou le très politique Solo, de William Boyd, c’est un auteur davantage connu pour ses romans jeunesse, Anthony Horowitz, qui reprend le flambeau.

Autant le savoir, je ne suis pas du tout amateur de Stormbreaker, la série qui a permis à Horowitz de rencontrer le succès. Je suis donc entré un peu à reculons dans cette aventure de l’agent secret le moins discret du monde… Mais la surprise était de taille ! L’histoire développée par Horowitz se déroule, dans la chronologie littéraire, après Goldfinger… Et donc à la fin des années cinquante. On y retrouve tout ce qui fait le charme de 007, une intrigue à rebondissements, un vilain joyeusement tordu, des jeunes femmes qui résistent mais pas trop… Et surtout une ambiance empreinte des valeurs surannées d’une époque révolue. Dans Déclic mortel, les Soviétiques sont des rustres ambitieux, les Coréens fourbes et cruels, les Américains hâbleurs et superficiels… Le tout décrit avec assez de second degré et de distance pour que le lecteur comprenne qu’il s’agit bien des clichés d’une époque… et non d’une sorte d’apologie maladroite d’une passé regretté.

 

Si l’on ne retrouve pas, dans ce divertissement totalement assumé, la subtilité et la charge émotionnelle de Solo, on se laisse tout de même emporté sans déplaisir au cœur de cette aventure d’un autre temps.

 

Déclic mortel par Anthony Horowitz, Calmann-Lévy

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