De 2015 à 2016 avec Stéphane Croenne

Bonjour à toutes et à tous,

 

En 2015, grâce à Phénix Mag, j’ai pu lire et chroniquer Je suis la reine, d’Anna Starobinets (excellent recueil) et je suis en train de lire La voix de l’Empereur de Nabil Ouali, que je chroniquerai dès que possible.

Parallèlement, ma grande lecture de l’année, c’est Pontalis Marée basse marée haute, ou encore La traversée des ombres. C’est remarquable, à maints égards. J’ai lu un peu dans la douleur Le maître des illusions, de Donna Tartt. Et... Le chien des Baskerville d’A.C. Doyle, que je n’avais encore jamais lu ! Enfin je suis en train de lire l’anthologie Malpertuis VI, où j’ai découvert un peu par hasard les très bonnes nouvelles d’Émilie Querbalec et de NokomisM dont j’ai déjà vu passer le nom il me semble sur cette plate-forme !

À titre personnel, content d’avoir publié L’ombre de Humdt à l’Atelier du gué et Petit moment de faiblesse aux éditions Dreampress.com (Moisson d’épouvante 2). Trois autres textes vont paraître en 2016. Mais ces satisfactions personnelles ont été de peu de poids à vrai dire, au regard de l’actualité et de ce qui nous a tous frappés en 2015. Faut-il disserter là dessus ? 2015 a été violente, ultra-violente. J’en ai été affecté comme tout le monde. J’ai dû répondre aux questions de mes enfants. Essayer. Habitant à Lille, entre Paris et Bruxelles pour ainsi dire, j’ai pu sentir la même tension en me rendant ici et là. Mais je veux croire que les habitants de nos contrées sont aussi forts que la distance entre nos capitales est étroite.

Un dernier mot malgré tout à ce propos, et qui peut faire le lien entre cette volonté de terreur et la passion de l’Imaginaire qui nous rassemble ici (merci encore à Marc Bailly) : ceux que le néant habite ne sont guère les amis de la rêverie, de la fantaisie, des chimères et autres mondes parallèles. Tout ce qui décloisonne les définitions standards du réel est perçu comme une menace pour leur menace. C’est l’imagination active contre l’imagination passive. Je ne veux pas dire par là que nous faisons actes de résistance en lisant ou écrivant nos fables, par respect pour le sens que recouvre le mot de « résistant ». Pour autant, mesurons la portée culturelle et humaine de nos activités littéraires, cela déborde nos intérêts et nos travaux personnels. Alors haut les cœurs : lisons, écrivons, chroniquons ! Et c’est de cette façon que je vous adresse tous mes vœux de bonheur pour l’année 2016.

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