De 2014 à 2015 avec Anthelme Hauchecorne

Quels ont été vos temps forts, vos désillusions, vos joies, vos coups de gueule… ?La cessation d’activité de mon éditeur aura constitué le temps fort de l’année. Mais cela m’aura permis de me consacrer pleinement à de nouveaux travaux.Quels sont vos livres à ne pas manquer, vos films à ne pas rater... ?

Livres : j'ai enfin lu l'Assassin royal de Robin Hobb, avec des années de retard sur le reste du monde. Je me suis également replongé avec délice dans Les rois maudits de Maurice Druon.Films : Edge of Tomorrow, Oculus, Odd Thomas, le remake de Fright Night avec Colin Farrell, Gone Girl, Le juge...Séries : Gotham, Constantine, Peaky Blinders, Carnival, The knick, True detective, Fargo...Quel est votre bilan de l'année 2014 ?Une année de profonds changements.Vos projets pour l'année 2015 ?Mon prochain méfait s’intitule Le carnaval aux corbeaux. Ce roman dépeint Rabenheim, village d’Alsace où les légendes prennent vie. L’apparition d’une foire du macabre entraîne l’existence des villageois dans l’onde glacée des mythes teutons. Par certains aspects, l’histoire se situe entre La Foire des ténèbres de Ray Bradbury et Coraline de Neil Gaiman.Je termine également les deux premiers tomes d’un cycle de fantaisie médiévale, À l’ombre du Paradis (Le serpent rouge T1) et Prières pour les damnés (Le serpent rouge T2). Il s’agit d’une revisite de la croisade des enfants (1212), en prenant quelques libertés avec les faits. Par son côté désespéré et la part belle accordée aux destins des personnages, ces romans n’iront pas sans rappeler les univers de Maurice Druon (Les rois maudits) ou George R. R. Martin (Le trône de fer).

En parallèle, je travaille avec l’illustrateur Loïc Canavaggia à un artbook intitulé Cœur d’écailles. Ce projet revisite la légende de la Vouivre. Il relate les mésaventures d’un peintre alcoolique éperdument amoureux d’une muse aussi belle que dangereuse. L’expression « beauté fatale » prendra ici tout son sens.

Enfin, je ne perds pas de vue l’univers du Sidh. La suite d’Âmes de verre, L’En-Deçà, progresse à bon rythme. L’intrigue a mûri, elle me trotte souvent en tête. Toutefois, avant de m’y replonger, j’apprécie de travailler à des projets plus courts et moins glauques… Même si je me languis quelque peu de retrouver cette canaille de Craqueuhle et sa gouaille visqueuse.