A l'est du Cygne

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Pour moi, Michel Demuth, c’est d’abord le traducteur de mon livre préféré, c’est-à-dire Dune. Comme les nouvelles n’ont jamais été ma tasse de thé dans le passé, pas plus que les auteurs français, j’ai quasi raté tous les textes de Michel Demuth. Avec néanmoins une exception : Les galaxiales, sorti en son temps chez J’ai lu, qui doivent toujours se trouver dans ma bibliothèque et que je n’ai jamais ouvertes !

Depuis quelques années je comble mes lacunes en donnant une plus grande importance aux nouvelles et en m’intéressant aux auteurs français. Je profite donc des rééditions ou des recueils de nouvelles qui proposent les meilleurs textes d’un auteur en particulier. Dans le cas présent, c’est Michel Demuth. Ce recueil de nouvelles paru au Bélial est une excellente chose. J’ai abordé le livre sans a priori en le lisant dans l’ordre des pages. Richard Comballot a composé ce recueil en reprenant dix-sept nouvelles de Michel Demuth. Est-ce vraiment les meilleures ? Je n’en sais rien.

J’ai agréablement été étonné de retrouver un auteur uniquement focalisé sur la science-fiction avec une majorité de nouvelles qui sont du space opera. Bien sûr tous les textes ne m’ont pas plu, mais dans l’ensemble il y a une bonne cohérence. Le recueil commence par une préface de Gérard Klein, et se termine presque par une interview de Michel Demuth faite par Richard Comballot. En fin de recueil, une bibliographie complète de l’auteur a été faite par Alain Sprauel.

Dix-sept nouvelles dont la majorité sont du space opera, se passant sur des mondes tellement éloignés que la Terre est un lointain souvenir, un berceau de l’humanité qui n’a plus un grand rôle à jouer dans le destin des autres civilisations. Les sujets sont assez diversifiés chez Michel Demuth. Cela va des machines de destruction (Les années métalliques), en passant par les téléporteurs (Translateur, Mnémonique), ou les assassins et agents secrets temporels (Nocturne pour démons, Intervention sur Halme), en passant par des voyages intergalactiques (Dans le ressac électromagnétique) et se terminant par des nouvelles qui se passent souvent sur Terre à notre époque (A mélodie pour toujours, Sous le portail de l’ange). Ces dernières (les plus récentes) ne m’ont pas vraiment plu car elles parlent plutôt des sujets que l’auteur aime. The Fullerton incident ressemble plus à une description des états d’âme de l’auteur qu’à une nouvelle. La nouvelle A l’est du Cygne ne mérite pas d’être le titre du recueil car il n’y a aucun dialogue dans celle-ci. Elle fait une cinquantaine de pages.

Même si je ne suis pas un grand fan de Michel Demuth, je ne le remercierai jamais assez pour avoir traduit Dune. Plutôt que de lire mes deux tomes des Galaxiales (qui trainent toujours dans ma bibliothèque), je vais attendre que le Bélial réédite ce cycle, qui devrait être augmenté.

Ce recueil de Michel Demuth est finalement une bonne vitrine pour les lecteurs qui comme moi n’ont jamais voulu aborder l’auteur. Ce n’est pas exactement le genre de livre que je préfère, mais j’ai tout de même passé un bon moment de lecture en découvrant un auteur qui m’avait échappé.

A l’est du Cygne, Michel Demuth, Le Bélial, 2010, 536 pages, anthologie dirigée par Richard Comballot, illustration de Caza

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