Parallèle Vertov (La)

Il est des coups d’essai qui valent des coups de maître, aurait dit Corneille. Et ce roman en fait partie.

Cela a l’air d’une banale histoire de voyage dans le temps ou d’univers parallèles, un puzzle dont les pièces, des histoires présentées en ordre non chronologique (un procédé devenu, hélas, trop courant et dont on abuse souvent) construisent peu à peu la mosaïque des voyages d’un « savant fou » qui a transformé un sous-marin nucléaire soviétique en machine temporelle, au risque (peut-être) de changer l’histoire ou de sauter à une autre ligne temporelle. Et puis, peu à peu, on découvre que la construction est bien plus compliquée qu’elle n’en a l’air et que le roman se conclut sur un double paradoxe d’une rigueur sans défaut. Aussi bien les références historiques que la logique du roman paraissent sans défaut visible. Avec un clin d’oeil dans le dernier chapitre où j’ai pensé à l’épilogue d’un roman de Van Vogt.

Autrefois paru sous le titre originel Nec deleatur sur Internet, ce roman a été revu et corrigé avant publication papier. Le résultat est tout à fait réussi, ne le manquez pas.

La Parallèle Vertov de Frédéric Delmeulle, couverture de Manchu, Mnémos