Métaphysique du vampire

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Raphaël est un très vieux vampire, plusieurs siècles, mais il est surtout un vampire solitaire et un espion du Vatican. Il est chargé de débusquer des criminels, en particulier des anciens nazis qui se cachent – nous sommes dans les années 1970 – en exil dans les pays d’Amérique du Sud.

Raphaël a des rêves qui le guident vers les cachettes et cette fois-ci, il doit se rendre au Brésil. Pays de grands contrastes entre les richissimes et les pauvres des favelas. Là il découvre un monde épouvantable, sans respect, avec l’aide d’un prêtre et d’une vampire toute jeunette.

Ah, le titre déjà me semblait plein de promesses et elles sont tenues. J’avoue, j’aime bien les vampires, même si depuis 5 ou 6 ans, il y a comme une saturation entre les très méchants et les trop gentils.

Ici Raphaël est exactement ce que l’on peut espérer : un peu roublard, très coquin, grand parleur, un peu fou et très raisonnable, plein de contradictions quoi. Il peut faire preuve de cruauté comme de vomir devant une scène horrible, faire preuve de pitié aussi.

Le livre est court, il traite d’une aventure du héros et le livre à peine fermé, le goût de trop peu est là. On espère que l’occasion de repartir avec un vampire qui reste aussi proche des qualités et défauts de l’humain se présentera rapidement.

C’est avant tout une aventure façon thriller dont le « détective » est juste un immortel. La structure narrative ne tourne donc pas autour de sa nature fantastique, c’est cette nature qui ajoute un plus au récit.

Question de vocabulaire, il est particulièrement « vert » et « fleuri » mais c’est donc une lecture plus adulte que les autres célèbres livres et cela n’en est que mieux.

Remarquez la jolie couverture dans les tons gris-bleu, avec un vampire quasi terrassé par Saint Michel.

Séduite je suis par ma première rencontre avec l’écriture de Jeanne-A Debats.

Métaphysique du vampire par Jeanne-A Debats, illustration Rozenn Illiano, Editions Ad Astra

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