Vieille Anglaise et le continent (La)

Ann Kelvin est une vieille Lady dont la vie se termine tristement. Refusant les récents traitements de transfert de corps, elle n’a plus d’espoir de vaincre la maladie qui la ronge. Lorsque Marc Sénac (son ancien étudiant et amant) vient la trouver, Ann ne parvient à croire à l’offre qu’il lui fait. Marc lui propose en effet de transférer son esprit dans le corps d’un cachalot, non pas pour lui assurer de survivre longtemps, mais pour réaliser son rêve de sauvegarder les grands mammifères marins. Déterminés, les deux amis doivent pourtant affronter un adversaire rusé et prêt à tout pour continuer ses expériences.

La Vieille Anglaise et le continent conte l’histoire d’amour entre l’homme et la mer, Ann et Marc étant prêts à accepter tous les sacrifices pour sauver ce qui peut encore l’être. Car l’humanité de Jeanne-A Debats, malgré ses progrès scientifiques, continue d’exploiter et de détruire la nature qui l’entoure.

Le récit est rythmé par l’alternance de scènes d’action liées à la poursuite, et de moments poétiques lors des scènes aquatiques. Le format court de la novella ne permet pas à l’auteur de développer toutes les scènes dans leur détail, ce qui nuit parfois au plaisir de la lecture. Mais Jeanne-A Debats, avec cette aventure marine, pose encore une fois la question sans réponse de l’absurdité du comportement humain face à son environnement.

Sa réflexion, au final désabusée est magnifiquement servie par l’éditeur qui offre, comme à chacune de ses publications, un objet remarquable.

La Vieille Anglaise et le continent, de Jeanne-A Debats, illustrations Christophe SIVET, Éditions Griffe d’Encre, 71 pages