EdeN en sursis
À quinze ans, Cléone est capitaine du vaisseau Quetzal que lui ont laissé ses parents. Mais il lui faut encore passer un examen avant de pouvoir l’utiliser à sa guise pour ses prospections spatiales, elle n’a encore que le droit d’explorer qu’un secteur limité. Et elle risque de tout perdre à cause d’une météorite qui a déchiré sa voile solaire. Soudain, elle découvre que cette météorite est une capsule de survie, dans laquelle gît un beau jeune homme gravement blessé. Contre l’avis de l’Intelligence Artificielle du vaisseau, elle le recueille et veut l’emmener jusqu’à l’hôpital de la station spatiale où elle-même fera réparer son vaisseau. Et comme le naufragé qu’elle vient de secourir est l’héritier d’une des plus grosses sociétés multimondiales, qu’il vient de survivre à l’assassinat de ses parents, et que les assassins veulent parachever leur crime et mettre la main sur la planète EdeN, classée réserve écologique, Cléone va aller de péripétie en rencontre imprévue dans ce roman d’aventures pour adolescents.
Quoi qu’en ait écrit Robert Heinlein, un roman ado n’est pas seulement un roman dont les héros ont quinze ans ; c’est un roman où les péripéties de l’action se multiplient et où on évite les réflexions trop approfondies, ce qui n’interdit pas de présenter des idées claires et sérieuses sur les problèmes de la défense de l’environnement face aux appétits des sociétés industrielles. Mais la réflexion ne prend pas le dessus sur les aventures, parfois poussées jusqu’à l’invraisemblance.
À la fin de la lecture, c’est bien sûr surtout l’amusement qui domine : le lecteur n’aura pas vraiment appris quelque chose de nouveau (et le problème sous-jacent est-il vraiment nouveau pour l’ado ?), mais il se sera amusé, jusqu’à la fin heureuse et qui nous laisse la possibilité de retrouver Cléone, son IA et son nouvel ami dans une autre aventure...
Jeanne-A Debats, EdeN en sursis, couverture de Stéphanie Hans, 358 p., Syros SOON