DE VAUJANY Didier 01
Bonjour... Pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je suis auteur de l’imaginaire, père de deux enfants. J’habite sur la région lyonnaise. Mon nom de plume, de Vaujany, me vient de ma mère et de lointains ancêtres du temps des croisades. Rien d'étonnant donc que d'être fasciné par les civilisations anciennes.
Petite question toute simple : pourquoi l'écriture ?
On ne peut pas dire que j’étais un fervent lecteur de romans. J’étais plutôt Tintin, Boule et Bill, Gaston Lagaffe, le Journal de Mickey… La BD quoi ! Mais j’étais déjà attiré par les mystères de l’univers, se dire qu’on ne pouvait pas être seuls au milieu de cette immensité. J’étais fasciné par les anciennes civilisations et l’Anticipation. J’adorais la mythologie, les légendes arthuriennes et j’avais de l’admiration pour l’inspiration qu’avaient Charles Perrault, les frères Grimm, Hans Christian Andersen ou Jules Verne. Je me suis mis à créer mes propres contes, puis mes vies familiale et professionnelle m’ont rattrapé. C’est donc près de 30 ans plus tard que j’ai décidé de ressortir ces histoires de leur carton poussiéreux. Des histoires trop courtes à mon goût qui m’ont conduit à imaginer tout un univers et un lien entre ces légendes pour aboutir à mon premier roman.
Quel est ton premier souvenir fantastique ?
Dans mes rêves d’enfant… Cauchemars, devrais-je dire plutôt ! Je croisais souvent un de mes parents à deux endroits différents de la maison sans que cela soit possible. Jumeau caché ou clonage ? Y a-t-il un psy dans la salle ? Plus sérieusement, je crois bien que ce sont les films de Jean Cocteau : Orphée ou La Belle et la Bête. À moins que ce ne soit La Beauté du Diable de René Clair…
Si tu devais définir ton univers, que dirais-tu pour inciter les lecteurs à te découvrir ?
J’aime le mélange des genres de l’imaginaire. Allier la magie de la fantasy et la technologie de la SF est peut-être risqué, mais ce choix m’est venu naturellement, ne pouvant décidément choisir entre les deux univers. C’est ce que l’on découvrira à la fin du cycle « Tryskellia », une épopée dédiée aux ados et jeunes adultes, mais pas que ! C’est aussi l’ambiance que j’ai créée dans ma nouvelle Le Korrigan Ferrailleur : des peuples de la fantasy au cœur d’un monde post-apo, sur fond de paysage SF et steampunk… saupoudré d’érotisme. Dans une autre nouvelle, « L’enfant cendrée », publiée dans un recueil antho-noire de La Cabane à Mots, je me suis amusé à créer un lien avec mon cycle « Tryskellia ». J’ai abordé aussi le côté fantastique dans « Otages », une nouvelle paru chez Otherlandsdans le recueil « Promenons-nous dans les bois ».
Quelles sont tes influences ?
Je les ai déjà un peu citées dans cette interview : Riri, Fifi et Loulou du journal de Mickey, le capitaine Haddock… Non je plaisante ! J’ai en fait évité très longtemps les romans de fantasy, de manière à ne pas être influencé par l’écriture des grands auteurs de ce genre. J’ai donc orienté mes lectures sur d’autres ambiances, telle que la SF avec Dune de Franck Herbert ou les romans d’aventure avec Jack London ou Edgar Rice Burroughs. Après, je suis curieux de tout : découvertes scientifiques, mystère des civilisations anciennes et magie de la nature dont beaucoup de mes créatures sont inspirées d’ailleurs… sans oublier le cinéma !
Cite-moi un livre que tu as adoré, un autre que tu as détesté et pourquoi ?
J’ai adoré La Voleuse de Livres. Même si l’histoire n’a rien d’extraordinaire, choisir la mort comme narratrice était un pari audacieux, mais Markus Zusak a trouvé les mots qu’il fallait, avec une plume poétique, et la description de ses personnages montre une maîtrise exceptionnelle.
Ceux que j’ai détestés ? Certains qui nous étaient imposés à l’école, trop classiques, et je n’en ai retenu que peu de choses… même s’il s’agit de classiques et de chefs-d’œuvre de la littérature française.
Même question, mais avec les films cette fois.
Je suis déjà plus cinéphile que lecteur, donc ça devient difficile de choisir UN film ! Je suis FAN de Star Wars et du Seigneur des Anneaux, mais il y a un film peu connu que j’ai en tête : Passé virtuel. C’est un joli mélange des genres (SF technologique, ambiance belle époque, romance et thriller) avec un scénario, une révélation et un dénouement que j’ai vraiment aimés.
Le seul film où je suis sorti de la salle de ciné avant la fin, c’est Détective, de Jean-Luc Godard. Je me demande encore pourquoi j’étais allé voir ce film. Peut-être la présence de Johnny Halliday comme acteur. Lui ne jouait pas trop mal, mais j’avais l’impression qu’ils avaient oublié de faire le montage du film. Je n’arrivais pas à accrocher à l’histoire, à la lenteur du rythme !
Quelle est l'histoire que tu as écrite et dont tu es le plus fier jusqu'à présent ?
Le cycle Tryskellia, forcément, même si je n’en suis qu’à la moitié, car il me reste encore deux tomes à écrire. Trois légendes indépendantes et une histoire globale que l’on découvrira dans le tome final. Je lèverai alors le voile sur la vie de la narratrice Tara, ainsi que sur le destin de cette Armée des Trois Mondes.
Quels sont tes projets ?
J’ai quelques nouvelles qui doivent voir le jour dans différentes anthologies sur 2015 et 2016. Je suis aussi à l’écriture du tome 3 de Tryskellia. J’ai également accepté le rôle de directeur de la collection Imaginarium Fantasy aux éditions L’Ivre-Book, quelque chose de nouveau pour moi. À plus long terme, au-delà du 4ème et dernier tome, il y a aussi ce projet « Jeunesse » des légendes de Tryskellia : revenir aux textes originaux tels que je les avais imaginés, à la manière des contes de Perrault ou de Grimm.
Un site ou un blog ou les lecteurs peuvent suivre tes activités ?
Je suis également beaucoup présent sur Facebook : https://www.facebook.com/didier.devaujany
Un petit mot pour la fin ?
Comme bon nombre d’auteurs bien loin de la médiatisation, j’ai un travail bien différent en parallèle de mon activité d’écrivain. J’ai commencé à côtoyer les salons et festivals pour aller à la rencontre des lectrices et lecteurs et j’ai découvert une ambiance incroyable. À chaque nouvel évènement, je rencontre de nouvelles personnes, côté auteurs, éditeurs et organisateurs aussi, toutes et tous plus sympathiques les unes que les autres. Alors, ce petit mot de fin, je le dédie à toutes ces âmes : merci pour ces échanges et ces magnifiques moments, parfois de délire, que l’on passe ensemble !
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