Native

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Quatrième de couverture
Louna, une belle trentenaire un brin prétentieuse et caractérielle, mène une vie paisible jusqu’au jour où son père lui apprend qu’elle n’est pas une simple humaine. Elle a une particularité singulière et doit vivre avec, mais cette différence l’oblige à suivre un chemin qu’elle n’avait pas prévu d’emprunter... l’amour. A travers sa quête, Louna fait la connaissance de nouvelles espèces et traverse l’univers pour découvrir qui elle est vraiment.

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Sharon Kena pour m’avoir envoyé ce roman qui est le premier tome d’une série de 5.

Gala de Spax a un style simple et fluide. Il y a certes quelques maladresses et coquilles mais rien de gênant. L’auteure va sans fioritures à l’essentiel et cela est appréciable. Souvent, dans les ouvrages catalogués « romance », on a droit à une surabondance de sentiments mièvres. Cela me fait souvent craindre ce style de littérature. Parfois à tort et parfois à raison. Ici, ce n’est pas le cas et c’est tant mieux.

On sent que l’auteure a mis en place un univers titanesque ! Certes, les personnages principaux sont assimilables aux vampires mais ils sont plus que cela : ce sont les Natives ! Comprenez, ceux qui étaient présents alors que l’homme n’était qu’un projet dans l’esprit du Créateur. Oui, l’auteure nous refait sa version de la création du monde ! Et de manière séduisante en plus !

Une manière originale de rallier un public sensible aux héros ayant du mordant avec, en plus, une histoire riche qui se dévoile au fur et à mesure. Nous retrouvons donc, entre autres, le Paradis, l’Enfer, le Purgatoire et les êtres y rattachés sous des noms différents que ceux généralement usités.

Je dois avouer que la description du Purgatoire m’a autant plu qu’elle m’a fait sourire. En effet, cette zone intermédiaire est une sorte de prison dans laquelle les âmes attendent d’être effacées de leurs souvenirs. Elles sont gardées par les calomniateurs. Une sorte de clin d’œil à une partie de l’univers de Harry Potter : la prison d’Azkaban et ses détraqueurs.

Il y a d’autres clins d’œil dans ce roman. Par exemple, la façon dont les Natives se nourrissent fait penser au film de Tobe Hooper, Lifeforce, qui était lui-même l’adaptation cinématographique du roman « Les vampires de l’espace » de Colin Wilson. En effet, comme ces vampires, les Natives absorbent l’énergie vitale.

Il y a également Tsonga qui, sous sa forme normale, est un homme avec une tête de mouche. Comment ne pas penser à ce magnifique film qu’est La mouche noire avec Vincent Price, librement inspiré lui-même d’une nouvelle de Georges Langelaan ?

Nous avons donc affaire à Louna, une trentenaire tout ce qu’il y a de normal (du moins le croit-elle) en dépit de son tempérament caractériel.

Elle est secrètement amoureuse d’un homme et, par une péripétie de l’histoire, ce garçon tombe malade. Il s’avère alors que seul le sang de Louna peut le guérir. De là découle une suite de rebondissements se déroulant à un rythme effréné. Il n’y a aucune place aux temps morts. Le roman se passe en France, en Irak mais aussi… au Paradis ! Autant dire que l’auteure prend plaisir à nous faire voyager ! Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous enlever le plaisir de la découverte !

L’univers développé par Gala de Spax est intriguant et séduisant et je prendrai plaisir à lire les tomes suivants afin de voir quelles surprises elle nous réserve !

Le seul petit bémol que j’apporte tient aux personnages en eux-mêmes. Je dirais que, dans ce premier tome, ils manquent de profondeur et sont, parfois, caricaturaux.

Louna est parfois franchement énervante voire carrément irritante et franchement illogique dans ses réactions. Mais bon, on sait dès le départ qu’elle est caractérielle.

Arakel est, quant à lui, dès le début la caricature typique de l’homme des cavernes, renvoyant tous les hommes à des phallus à pattes à certains moments.

Cependant, au fil des pages, on sent nettement que leur personnalité et leur relation va évoluer dans les volumes suivants. Donc, patience !

Au final et au vu de l’œuvre commençant à poindre sous nos yeux, il ne s’agit là que de détails qui, si vous passez outre, ne gâchent en rien le plaisir de la découverte de ce nouvel univers.

Native de Gala de Spax, Sharon Kena

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