Cybione

Une héroïne particulière

On connaissait les cyborgs et les mutantes mais Elyia Nahm est une…cybione. Une créature cybernétique dotée de branchies et capable de régénérer ses blessures et dont la force et l’endurance dépassent largement celles d’un être humain. Elle est aussi remplaçable et a été clonée plusieurs fois après ses « morts » successives. Employée (un peu de force) par l’agence d’assurance Ender, on l’envoie sur une planète enquêter sur un assassinat suspect où elle rencontre l’inspecteur Deen, qui passe trop de temps à la reluquer (il faut dire qu’Elyia est très belle). Elle comprend très vite qu’elle a affaire à un complot planétaire et ce Deen est son seul allié : il va se révéler moins stupide que prévu et c’est tant mieux !

Une réédition qui fait du bien

Cybione, premier volume d’une série publié dans les années 1990 d’abord chez Fleuve noir puis ensuite J’ai lu, est l’œuvre d’Ayerdhal, disparu en 2015, adepte des fictions d’action, drôles et savoureuses. Violentes aussi parfois par leur lucidité. Ici, il impose un type d’héroïne qui en 1992 était assez rare. Elyia est intelligente, se bat et est supérieure aux autres hommes (même s’il y en a dont elle dépend chez Ender mais motus et bouche cousue) : on croirait du Lara Croft mais fait avec intelligence. A relire, Cybione vaut le coup cher lecteur. Et Ayerdhal aussi.

Ayerdhal, Cybione, Au diable vauvert « les poches du diable », ISBN 9791030706215, novembre 2023, 240 pages, 8 euros