The Crazies
La mort aux trousses
Contamination
Une paisible petite bourgade du Middle West est soudain en proie à une pandémie virale extrêmement virulente qui transforme, du jour au lendemain, les malades qui en sont atteints en véritables fous furieux. Alors que les habitants assistent impuissants à la transformation de leurs proches en meurtriers sanguinaires, le shérif tente avec l’aide de son adjoint de protéger les rares personnes qui en sont pas encore infectées en attendant des renforts mais lorsque l’armée arrive enfin sur les lieux, c’est en réalité pour mettre la ville en quarantaine.
Les survivants sont simultanément confrontés à une triple menace : d’un côté au virus qui peut les atteindre n’importe quand, de l’autre à leurs proches (parents, amis, voisins, collègues de travail, etc.) qui ont été contaminés et se sont transformés en fous furieux mais aussi à l’armée qui a placé leur bourgade en quarantaine et n’hésite pas à exécuter toute personne qui tente de s’en échapper ou semble présenter le moindre danger.
Cette dernière a, en fait, été envoyée là non pas pour porter secours aux malades et aux survivants mais, bel et bien, pour effacer toute trace de l’énorme bévue qu’elle a commise peu de temps auparavant. Dans ces conditions, les rares survivants, abandonnés à leur triste sort, ne peuvent désormais plus compter que sur eux-mêmes pour tenter de s’en sortir.
Isolation
L’action se déroule dans l’Amérique profonde au cœur d’une petite bourgade rurale dont le paysage environnant s’étend à l’infini ce qui donne l’impression d’être au beau milieu de nulle part et cette sensation prend toute son ampleur avec le choix du tournage en Scope.
Contrairement à l’original où Romero alternait le point de vue de l’armée et celui des habitants, Eisner préfère ici s’attacher exclusivement au second par l’intermédiaire d’un quatuor composé du shérif David Dutton, de Russell Clank (son adjoint), de Judy Dutton (l’épouse du shérif qui est aussi le médecin du coin) et de Becca Darling (une lycéenne de 17 ans qui travaille à temps partiel au cabinet médical de Judy où elle lui sert d’assistante) ce qui permet au spectateur de mieux s’identifier à ce petit groupe qui est contraint par les circonstances de se montrer solidaire pour pouvoir survivre dans le chaos ambiant engendré par le comportement imprévisible des Fous furieux que les militaires envoyés sur place sont bien incapables de maîtriser.
Tout comme dans Infectés, récemment sorti sur nos écrans, les principaux protagonistes de l’histoire n’ont pas affaire à des zombies mais à des personnes contaminées ici par une arme biologique expérimentale qui a accidentellement empoisonné le réseau d’eau potable et ne tarde pas à faire surgir chez les personnes qui en ont consommée les pensées les plus noires avant de les pousser à les mettre en œuvre. Le virus commence par rendre les personnes infectées hyperactives, elles ont ensuite un comportement bizarre et ce juste un peu avant que les symptômes physiques n’apparaissent. Le virus se propageant très vite, il devient mortel dans un délai très court allant de 48 à 72 heures ce qui fait que l’état des malades se détériore très vite.
Si cette relecture du film de Romero, nettement plus sombre que ne l’était l’original, ne révolutionne pas le genre tout en en respectant les codes et n’apporte pas grand chose de nouveau, Eisner nous livre là un honnête film d’horreur particulièrement efficace et très réaliste, grâce à ses effets de maquillage très réussis faisant appel à l’utilisation de prothèses en silicone ainsi qu’à son twist final particulièrement radical.
The Crazies
Réalisation : Breck Eisner
Avec : Timothy Olyphant, Rhada Mitchell, Joe Anderson, Danielle Panabaker
Sortie le 9 juin 2010
Durée : 1 h 41