Couteau (Le)

Second ouvrage pour ma part des aventures de l’inspecteur Harry Hole, et après La soif, c’est Le couteau.

Une forme de suite d’ailleurs puisque l’on suit aussi l’échec du mariage du héros, qui s’enfonce dans son vice : l’alcool. Mais le meurtre de son épouse plonge Harry aux tréfonds de lui-même, persuadé qu’elle est la victime indirecte d’une vengeance contre lui. Et il n’a pas tort, en fait.

Vengeance, oui celle du serial violeur, Finne, qui continue à terroriser des femmes pour les « ensemencer ». Ou alors est-ce Harry lui-même qui s’est vengé sur Rakel qui l’avait quitté ?

C’est dans les 20 dernières pages qu’on trouve (avec le raisonnement d’Harry) qui est coupable, avec une totale surprise ! C’est rudement bien mené parce que la scène finale est inimaginable, même pour un lecteur bien impliqué dans le récit. Cette scène est grandiose, elle apporte des réponses à toutes les questions soulevées depuis au moins deux volumes. Mais le petit plus, c’est qu’on peut aussi lire Le couteau sans connaitre les précédents.

Un vrai coup dans le cœur, avec un couteau of course ! Des thèmes actuels comme la violence envers les femmes, les relations père-fils sous une plume drôlement efficace et tranchante comme un scalpel.

Le couteau par Jo Nesbø, traduit par Céline Romand-Monnier, Gallimard