Costumière (La)

Janvier 1947. Londres est en ruine, il n’y a rien à manger, et c’est l’hiver le plus froid qu’on ait connu de mémoire d’homme. Pour ne rien arranger, Charlie Grice, immense acteur de théâtre, vient de mourir brutalement, en pleines représentations de La Nuit des rois. Accablée de chagrin, sa veuve, Joan, chef costumière du théâtre Beaumont, tombe passionnément amoureuse de sa doublure dans la pièce, persuadée que ce nouveau Malvolio abrite l’âme de son époux. Jusqu’au soir où elle découvre le terrifiant secret de Gricey. Projetée dans un nouvel univers de ténèbres, Joan comprend que le fascisme peut bien se cacher, il ne meurt jamais.

Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal avec ce roman, dont j'ai survolé de larges passages. La faute n'en revient pas au style de l'auteur, magnifique et ciselé et qui offre de très belles phrases ici et là. La narration est plus en cause : il y a très peu de relations de cause à effet entre les situations et les événements (souvent parachutés comme ça, sans plus d'explications), les personnages sont peu sympathiques et l'histoire assez tirée par les cheveux. De plus, je n'ai pas adhéré au principe des chapitres du choeur des femmes. Même s'il rappelle les pièces de théâtre (lequel est au coeur du livre), j'ai trouvé qu'il n'avait pas sa place dans un roman et était assez maladroitement amené.

Pour ne rien arranger, la conjugaison et l'emploi des temps sont brouillons et ont fini de me perdre.

J'ai trouvé le roman très froid, loin des sentiments passionnés qu'il est censé mettre en avant.

Reste le portrait au vitriol du Londres post-guerre, de la place insidieuse que le fascisme garde malgré la défaite nazie.

La rencontre entre Patrick McGrath et moi se solde par un échec, malgré deux tentatives à quelques semaines d'intervalle.

La costumière de Patrick McGrath, Actes Sud, ISBN 978-2330148768, Prix 22,50 €