Continent perdu

Le thème de la redécouverte de la civilisation occidentale après sa disparition et l’apparition d’autres civilisations est assez ancien. Dans ce récit, paru en 1970, déjà republié dans la collection, mais aujourd’hui précédé d’une préface récente, Norman Spinrad imagine que c’est la pollution qui a détruit la civilisation nord-américaine et qu’une culture moins technique a survécu en Afrique. Il nous raconte donc la visite à New-York d’un professeur d’histoire venu de Nairobi qui désire visiter les ruines de l’Âge de l’Espace, au milieu d’un groupe de touristes africains menés par un guide américain. En alternant les réactions du dit professeur et celles du guide, sans cesse provoqué par un « Amérafricain » descendant des Noirs expulsés d’Amérique au moment de l’effondrement, il nous interroge sur les succès, disparus, et les fautes mortelles de la civilisation occidentale.

Comme toujours, la postface nous rappelle les circonstances de l’écriture du texte, d’autres textes sur le même sujet, et les réflexions à en tirer.

Continent perdu de Norman Spinrad, traduit par Nathalie Dudon, Le Passager clandestin, collection Dyschroniques, 2021, 139 p., couverture de Yanni Panajotopoulos, ISBN 978-2-36935-479-6