Confess

Tout d'abord, merci aux éditions Hugo & Cie pour leur confiance et cette superbe occasion de lecture. Cela faisait bien longtemps maintenant que Colleen Hoover était sur toutes les lèvres, dont celles de mes amies blogueuses, et aujourd'hui j'en comprends mieux la raison. Merci aussi à Papillon Voyageur pour cette lecture commune pleine de richesses. ;-)

Résumé :

Auburn Reed a des plans très précis pour l'avenir et ne laissera personne se mettre sur son chemin! Mais lorsqu'elle franchit la porte d'une galerie d'art à Dallas pour un entretien, elle s'attend à tout sauf à l'irrésistible attraction qui la pousse vers Owen Gentry. L'énigmatique artiste semble avoir beaucoup de choses à vouloir cacher à tout prix. Pour tenter de découvrir ses secrets les plus intimes, Auburn va baisser sa garde, pour comprendre qu'elle risque bien plus gros qu'elle ne pensait. Pour se construire, chacun devra tout confesser. Mais parfois, la vérité est plus douloureuse que le silence...

Je suis passée par de véritables tourbillons d'émotions et de jugements tout au long du roman. J'ai d'abord été quelque peu mitigée, puis je suis tombée amoureuse et, pour finir, je me suis fortement questionnée à propos de la fin. Quel était donc mon avis global ?

Je suis d'abord très heureuse d'avoir enfin pu découvrir cette auteure dont tout le monde parle tant. Elle a en effet un petit « truc » qui arrive à démanteler toutes les petites négativités d'une lecture afin de lui en attribuer des points forts.

Car, oui, cette lecture s'est avérée, pour moi, parsemée de défauts, qui pourtant ont été emportés dans le flot de l'intrigue et des sentiments.

Pour commencer, les personnages sont les plus belles révélations de l'histoire. Owen et Auburn, nos principaux protagonistes, valent sincèrement le détour, aussi bien individuellement que réunis. J'ai été emportée par leur passé, leur caractère, leurs sacrifices et le dénouement de leur présent. Je voulais un futur pour eux, après tout c'est une romance, non ? Mais, Colleen sait manier son lecteur, l'impatienter, le combler ou... le faire souffrir. Parfois, en atteignant un pallier avant ma partenaire, ma souffrance était telle que je ne savais plus quoi faire de ma soirée, certains amis en seront témoins. Cette alchimie, ces obstacles, ces trouvailles, tout me tenait en haleine et me poussait à continuer, à dévorer chaque page, à savourer chaque ligne.

Mais, là ne sont pas les seuls délices, ce n'aurait pas été comparable sans les autres acteurs du récit. Chaque personnage a son histoire, ses défauts, ses qualités, qui le rendent humain et attachant. Ils jouent tous un rôle, apportent une touche personnelle à l'intrigue et l'alimentent telle une bûche dans un feu de bois. Chaque bûche rend le feu plus puissant, plus passionnel et, d'un regard, vous voilà embrasé, aspiré, parfois même détruit. Ne vous fiez pas à vos impressions, restez sur vos gardes. Même si le spectacle d'un feu de cheminée peut être magnifique à contempler, dites-vous bien que, de plus près, il s'avère cacher un danger derrière sa beauté.

Par contre, au niveau des relations entre personnages proprement dites, je suis restée un peu perplexe au commencement. Après mûre réflexion, je trouve dommage que le livre ne soit pas une duologie. J'aurais aimé plus de questionnements au début de la rencontre, une relation qui s'installe avec plus de douceur et de méfiance... Quelque chose de plus recherché, de plus humain et de plus vraisemblable. Avec une inexpérience comme celle d'Auburn, on ne se jette pas dans les bras d'un inconnu, on ne le suit pas partout sans même être un minimum curieuse. J'ai trouvé ce point fort dommage. Pour moi, un tome pour réunir cette ambiguïté et la suite de l'histoire est trop peu. Le dénouement quelque peu surprenant devait se dérouler lorsque nos deux protagonistes se connaissaient un minimum, donc je comprends ce besoin de rapidité et en même temps je le regrette. Ce fut le plus gros défaut, parce que j'étais moi-même un peu perdue.

D'ailleurs, en parlant d'être perdue, revenons sur le titre du livre : Confess. La psychologie humaine liée à la peinture, dans le récit, m'a intriguée et envoûtée.

Le contexte dans lequel se place l'intrigue était vraiment d'une originalité sans pareille et d'une sensibilité touchante. Un peintre qui s'explore à travers l'art grâce à des confessions anonymes (vous pourrez retrouver des images des peintures dans le livre, oui, oui, et magnifiques en prime !), allant de révélations émouvantes à d'autres vraiment repoussantes. Mais, nos deux principaux sont bien les premiers à nous faire des cachotteries, entre eux également. Parfois prévisibles, parfois vivement recherchés, Colleen crée une histoire cohérente avec ces événements. Même s'il m'arrivait de deviner quelques secrets bien à l'avance, ma lecture n'en restait pas moins agréable, parce que c'est à travers les personnages que je la vivais et j'essayais de m'imaginer leurs réactions lors de leurs propres découvertes. Certes, attention à ne pas s'y perdre, trop de mystères tue le mystère, et le lecteur ne sait pas toujours où donner de la tête... « Et, ça, c'est un indice, ou pas du tout ? Pourquoi cet événement, pourquoi pas un autre ? ». Cependant, dans la globalité, j'ai été charmée.

En résumé, Confess fut une lecture entraînante, émouvante, envoûtante... Même si quelques défauts s'alignent tout au long du récit, les émotions nous les font rapidement oublier et notre besoin d'en savoir plus s'accroit à travers les pages. Je la recommande à toutes les personnes aimant la simplicité de l'amour, à travers la famille, les amis ou les sentiments plus forts.

Confess, par Colleen Hoover, chez Hugo New Romance, avril 2016, 9782755623192, 17€

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