Comme les lions

Il existe des livres pour lesquels les termes de « roman noir » semblent avoir été créés. Comme les lions de Brian Panowitch en fait partie.

Une histoire d’héritage douloureux, de trafic, de violence. Ça se passe en Georgie, dans un de ces petits patelins paumés comme savent si bien les décrire les grands auteurs américains, avec leurs personnages cabossés, leurs baraques branlantes, leurs truands pas toujours très futés et généreusement portés sur la boisson. Au centre, Clayton Burroughs, l’unique héritier d’un clan de criminels et de trafiquants, qui a tué son frère pour mettre fin aux agissements de sa bande. Shérif, père d’un petit garçon, il est accro à l’alcool et aux médocs en raison d’une blessure qui le fait souffrir. Il voudrait se tenir loin de toute cette violence, mais pas très loi de chez lui, un clan rival a bien l’intention d’occuper le terrain laissé vacant par la disparition des Burroughs. Poussé par les anciens membres, Clayton sait qu’il n’a d’autres choix de répondre à la violence par la violence s’il veut enterrer son passé définitivement.

L’auteur nous entraîne ainsi dans une croisade sanglante où tous les coups sont permis, mêmes les plus bas, où la mort d’un individu entraîne celle d’un autre en représailles. Une surenchère, mais sans complaisance, avec un esprit très « tarantinesque » sur le fond, et une mention spéciale pour la femme de Clayton, en fait la véritable lionne du roman, prête à tout pour défendre son mariage, son époux, son fils, et son honneur.

Un roman assurément à ne manquer sous aucun prétexte.

Je remercie les éditions Babel Noir pour leur confiance

Brian Panowitch - Comme les lions - Editions Acte Sud/Babel Noir - janvier 2022, 8,70€