Cicatrices de la nuit (Les)

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En se faisant muter à la brigade criminelle après vingt ans de « Mondaine », le commandant Philippe Valmy espérait s'éloigner des bars et des boîtes où il restait jusqu'à l'aube, et ainsi sauver son mariage. Mais quand il découvre que la victime de sa première affaire de meurtre est une de ses anciennes indics, il comprend tout de suite qu'il va devoir replonger dans les eaux troubles du Paris nocturne. Pour le pire. Les cicatrices de la nuit sont de celles qui ne s'effacent pas...

 

Lorsqu’un roman porte la mention « Prix Quai des Orfèvres », une certitude : l’ennui ne sera pas au rendez-vous… mais la surprise non plus. On imagine bien que les jurés qui décernent ce prix, en partie constitué de membre de la police, n’ont pas de temps à perdre avec des histoires qui se baladent dans les couloirs obscurs de la réflexion philosophique ou encore sur les chemins de traverses d’une profonde analyse sociologique de la société dans ses nuances et ses diversités. Je caricature sans doute un peu… Reste que ce roman installe son intrigue, la développe, la résout et point. Le tout dans un ambiance que l’on imagine « réaliste » où les éléments de langage tout droit venus des vrais couloirs de la vraie police et des procédures bien rodées servent de point d’ancrage au lecteur avide de crédibilité.

 

On a pas vraiment le temps de s’ennuyer donc. Mais, on est jamais surpris. Le héros est limite dépressif et sa femme le quitte, les copains de la brigade sont solidaires, mais parfois un peu lourd, les « anciens » portent des vestes en cuir et flirtent avec la légalité et les supérieurs hiérarchique sont bourrus, sous pression, mais finalement bonne pâte. Cela sent un peu les clichés de série à la française, jusque dans le traitement du sujet qui, pour glauque qu’il est – on parle tout de même d’exploitations sexuelles et de pratiques extrêmes – met la pédale douce sur les éléments graphiques, le malaise et les implications traumatisantes de la chose.

 

Bref, un roman pas déplaisant, mais enserré dans un carcan terriblement conventionnel.

 

Les cicatrices de la nuit par Alexandre Galien, Editions Fayard

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