Chaque mot est un oiseau à qui l'on apprend à chanter

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Daniel Tammet est un auteur hors norme. Enfant autiste, son langage se résumait à des chiffres en couleur. Depuis il est devenu un auteur prolixe mais qui garde un regard différent sur les choses.

Cet ouvrage est un ensemble de chapitres sur les langues et langages. Daniel nous raconte sa manière de lire et de communiquer alors que toute chose et tout concept n’étaient que chiffres et couleurs dans sa tête.

Il nous parle aussi de son rapport à la langue des signes, à l’islandais, sur l’art de la traduction, sur l’espéranto…

Mais le chapitre qui m’a bluffée est celui sur l’OuLiPo. L’ouvroir pour une Littérature Potentielle est un mouvement du XXe siècle qui se définit lui-même comme n’étant pas un mouvement littéraire, ni un séminaire scientifique, ni de la littérature aléatoire. Créé par François le Lionnais et Raymond Queneau en 1960, c’est plutôt un espace de recherche esthétique refusant toute contrainte et toute limite. Il est toujours actif actuellement. Un des exercices les plus connus né dans l’esprit de l’OuLiPo, c’est le livre La disparition de Perec, écrit sans la moindre lettre « E ».

Et le chapitre à ce sujet a été écrit sans la lettre « e ». Déjà en anglais, Daniel Tammet a dû suer de grosses gouttes, mais félicitations à son traducteur, Samuel Sfez, qui a brillamment réussi le même tour de force avec tout le chapitre sans le plus petit « e » !

« Ceci n’est pas un roman », mais c’est un joli aperçu des langues et de l’état des langages en ce siècle de communication.

 

Chaque mot est un oiseau à qui l’on apprend à chanter par Daniel Tammet, traduit par Samuel Sfez, J’ai lu.

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