C’est pour ton bien

Non, l’homme qu’elle a épousé n’est pas celui qui l’a frappée ! Ça ne se reproduira plus jamais, c’était juste un moment de folie. Et puis cela recommence. Camille ne reconnaît plus celui avec qui elle vit. Certains secrets restés trop longtemps enfouis sont plus dangereux qu’un poison mortel. Camille va l’apprendre à ses dépens.

 

Ce thriller domestique plonge le lecteur dans un monde trouble, où il est impossible de démêler le vrai du faux, jusqu’à la résolution finale. Auteur reconnu de romans noirs, Patrick Delperdange se réinvente en virtuose avec ce livre intimiste et dérangeant qui emporte le lecteur.

Après deux incursions dans le noir de noir, avec L’éternité n’est pas pour nous et Si tous les dieux nous abandonnent, Patrick Delperdange est de retour avec un roman qui s’éloigne des forêts glauques du désespoir quasi rural, pour une histoire aux accents plus urbains. S’il aborde la violence faite aux femmes, l’auteur choisit dans un premier temps de nous glisser dans la tête de la victime… pour ensuite jouer la carte du mystère, puis du suspense. Au fur et à mesure que se déroule la narration, le lecteur se sent happé dans une spirale au tréfond de laquelle se cache la solution d’une énigme que n’auraient pas reniées les grands maîtres du genre. Les faux semblants règnent en maître dans ce roman et le lecteur finit par douter de chaque personnage, alors que leurs motivations se dévoilent peu à peu.

Au final, comme c’est souvent le cas dans les histoires les plus retorses, le présent des personnages est le résultat de sursauts passés et les actes des uns et des autres se répercutent à travers l’espace et le temps comme les vaguelettes provoquées par un pavé jeté en plein milieu d’une mare. En vieux briscard de l’écriture, Delperdange tient les fils de son récit avec fermeté et rien ne dépasse, une fois la tapisserie achevée.

Un vrai plaisir de lecteur, par un auteur dont le talent n’est plus à prouver.

C’est pour ton bien par Patrick Delperdange, Editions Les Arènes