Célestopol 1922
Commencer une série par le deuxième volume est toujours problématique, surtout quand on ne sait pas quelles données sur l’univers ont été apportées dans le premier volume et lesquelles, éventuellement, seront nouvelles. Dans Céletopol, paru en 2017 aux Éditions de l’Instant, était donc présentée cette uchronie-roman steampunk qui suppose que, au début du vingtième siècle, existe sur la Lune une colonie russe dirigée par le duc Nicolai, au nom de l’Impératrice. Les différences entre cet univers et notre histoire ne sont évoquées que de façon occasionnelle : une Nouvelle-France dirigée par l’Empereur Napoléon IV, l’Allemagne impériale, l’Angleterre appauvrie ne sont citées que quand le récit le justifie. Aux quinze nouvelles du premier volume s’ajoutent donc treize nouveaux récits, supposés correspondre à l’année 1922 (le dernier étant daté de janvier 1923). Les différents récits sont plus ou moins indépendants, mais comportent un certain nombre de personnages récurrents, dont le Duc, son majordome robot Alex, les mercenaires Anrún, d’origine islandaise, et Wojyek, Polonais dont le cerveau a été greffé à un ours et quelques autres.
Cela donne donc un certain nombre d’histoires bizarres mais en fin de compte il n’y a pas de suite, de construction d’un monde cohérent. C’est dommage. Si j’en crois la critique de Bifrost, ce manque de cohérence ne vient pas seulement de l’absence des bases... Dommage.
Célestopol 1922, d’Emmanuel Chastellière, L’Homme sans Nom, 2021, 415 p., couverture de Marc Simonetti, 21,9€, ISBN 978-2-918541-71-4