Nowhere Island

18 septembre 1932, à Los Angeles. Peggy Entwistle monte au sommet du grand H de Hollywoodland et se jette dans le vide. Dans son esprit, un rêve, celui de devenir actrice. Mais lorsqu’on se berce trop d’illusions, le rêve peut rapidement virer au cauchemar. Un cauchemar qui commence avec ce film « Nowhere Island ».

Ce polar fantastique brille par son ambiance retro vaudou. Nous voyageons dans l’Hollywood des années 30 avec ses studios de cinéma, ses films d’aventures, ses grands cinéastes ratés à la recherche d’un nouveau succès. Et lorsqu’un film se déroule sur une île sauvage, peuplée d’indigènes à la tradition vaudou, les actes d’un réalisateur blanc sans morale entraînent tous ceux qui l’entourent dans un cauchemar sans fin.

L’histoire commence donc par un crime, puis une enquête policière sur fond d’ésotérisme qui bascule finalement dans le fantastique. Une trame classique afin de ne pas contraster avec le genre et de ne pas perdre un lecteur déjà fort dépaysé par les paysages hawaiens et le shamanisme local. La colorisation rappelle Hugo Pratt. L’encrage également. On sent les inspirations et on ne s’ennuie guère. A noter que ni le suspense ni l’intrigue ne surprennent. L’important dans cette histoire restant l’aventure humaine et inhumaine que vit la belle Peggy Entwistle, triste destinée du cinéma hollywoodien.

Titre : Nowhere Island

Scénario : COLIN Fabrice

Dessins : BEUZELIN Boris

Couleurs : BESSONNEAU Céline

Editeur : L’Atalante

Collection : Flambant 9

Parution : octobre 2008