Réveil des Dieux (Le)
Errol Steel n’a que 14 ans et toute la ville de Tokyo et sa survie dépendent de lui. Il a été élu par les anciens dieux de Edo pour sauver la capitale des griffes du sorcier Ikaru. Tosho Daigogen, le dieu supérieur, a élu l’enfant et lui a donné les pouvoirs pour empêcher Tokyo de sombrer sous un raz-de-marée géant.
Sous la surveillance d’aéronefs et aidé par Ookajiro, membre d’un cirque, Errol va affronter les Vents Noirs. Nous sommes en 1888, en mars pour être précis.
Depuis 12 ans, les Anglais dirigent le Japon, à la demande de l’Empereur.
Totale uchronie, bouleversement des critères de l’Histoire du 19ème et 20ème siècle, nous voici embarqués dans un espace-temps différent.
Toujours l’esprit japonais du sacrifice, les règles strictes de la société et à côté, les Anglais, et c’est pas étonnant car de tous les peuples, c’était bien celui dont les règles rigoureuses de vie pouvaient encore bien s’acoquiner avec les Nippons.
On suit avec passion les aventures de ce jeune Anglais, très japonisé, qui suit des règles claires de morale et droiture, qui fréquente des personnages dignes du kabuki (théâtre populaire) et poursuivi par des AntéMages.
Il ne faut pas savoir grand chose de la culture de l’empire du soleil levant, même si deçi, delà, les amis de cette culture rencontrent quelques kanji.
On sent chez l’auteur une admiration et une bonne connaissance des us et coutumes extèmes-orientales.
Une lecture exotique mais passionnante tant pour les plus jeunes, les fans de mangas que les plus âgés qui peuvent y puiser une forme d’innocence jamais de trop dans un monde de brutes (pourtant la violence est présente dans le texte !).
Fabrice Colin, né en 1972, est Français mais s’est déjà taillé un bon nom dans le monde de la Fantasy, littérature enfants comme adultes.
Le réveil des Dieux par Fabrice Colin, illustration de Benjamin Carré, Hachette jeunesse, novembre 2007