Fin du monde (La)

La folie gagne les USA et la Chine. Après une escalade de menaces insensées, les bombes nucléaires sont lâchées sur la Terre. Le chaos s’empare alors du monde. Jim est un jeune Américain qui va essayer de sauver sa sœur, François vit à Paris et ne comprend pas ce qui se passe, Hafsa est une ancienne terroriste égyptienne qui a peu d’espoir de survivre et Xian est un joueur d’échec prodige chinois qui voit ses certitudes s’écrouler. Chacun d’eux devra faire face à l’invraisemblable, à sa façon.

Fabrice Colin s’attache à un sujet classique, la fin du monde causée par l’utilisation de l’arme atomique. Le récit ne s’attarde pas sur les destructions causées par les bombes, mais sur les retombées que celles-ci provoquent dans la vie de quatre jeunes adultes. Bien que d’origines et de conditions variées, les héros font un peu archétype, même s’ils ont en commun un dynamisme et une envie de vivre malgré l’horreur.

La fin du monde est un récit dépouillé, loin des longues descriptions de destruction ou des considérations morales sur l’usage de l’atome. Les héros sont confrontés à l’impensable et leur état de choc se retrouve à travers une écriture qui s’arrête à l’essentiel. L’intrigue se déploie avec la maîtrise habituelle de l’auteur, même si, dans ce court roman qui constitue un premier volume, Fabrice Colin laisse en suspens de nombreuses interrogations.

La fin du monde, de Fabrice Colin, aux éditions Le Livre de Poche