The Box

Soumis par Josèphe Ghenzer le lun, 09/11/2009 - 18:15

Réalisateur:

Le prix d’un homme

Le choix de Norma

Norma et Arthur Lewis, un couple sans histoire, mènent une vie paisible dans une petite ville des Etats-Unis jusqu’au jour où ils découvrent sur le seuil de leur maison une boîte noire sur le dessus de laquelle se trouve un énorme bouton-poussoir rouge.
Quelques jours plus tard, ils reçoivent la visite d’Arlington Steward, un homme énigmatique dont la moitié du visage est rongée (il lui manque carrément une partie de la mâchoire et de la joue) qui leur annonce que s’ils décident d’appuyer sur le bouton-poussoir, ils toucheront alors la somme d’1 M$ en espèces mais qu’en échange cela entraînera obligatoirement la mort instantanée d’un inconnu quelque part dans le monde. Ils ne disposent que de peu de temps pour prendre leur décision, s’ils refusent Steward reprendra la boîte et ira proposer le marché à d’autres personnes.

Après quelques jours de réflexion durant lesquels le couple pèse le pour et le contre de cette incroyable proposition, Norma finit par enfoncer le bouton-poussoir déclenchant alors de terribles évènements. Regrettant par la suite son geste funeste, elle va vouloir réparer son erreur mais ne pouvant malheureusement pas remonter le cours du temps, il va alors lui falloir assumer les conséquences de son choix et vivre avec la culpabilité du drame qu’elle a engendré.

Mystery man

L’action se déroule au début des années 70 alors que la NASA est en pleine exploration de Mars et comme la nouvelle de Matheson est très courte (elle ne fait que quelques pages), Kelly s’est en partie inspiré de la vie de ses propres parents pour écrire son scénario. On retrouve ici son aptitude à créer une atmosphère étrange, à nulle autre pareille, ce qui est en quelque sorte sa “marque de fabrique” mais malgré de nombreux points positifs comme la qualité de l’interprétation de l’ensemble du casting, la reconstitution fidèle de l’époque
et surtout les effets spéciaux (l’incroyable visage défiguré de Steward), le film peine à convaincre dans la mesure où le scénario ne fait que soulever une multitude de questions (S’agit-il d’une mauvaise plaisanterie ? Y a-t-il vraiment un lien de cause à effet entre le fait d’accepter de presser le bouton-poussoir de la boîte et la mort d’un inconnu ou ne s’agit-il que d’une arnaque ? Qui est l’énigmatique Arlington Steward et d’où vient-il ? Qui sont ces mystérieux “employeurs” dont il parle ? Pourquoi les Lewis ont-ils été choisis ? Font-ils l’objet d’une sinistre expérience ? Quel prix a la vie d’un inconnu ?, etc) mais sans jamais nous en apporter la moindre réponse satisfaisante, laissant ainsi le spectateur frustré dans l’expectative tandis que l’ennui finit par le gagner au fil des bobines même si les différents thèmes abordés (la cupidité, la responsabilité, l’obligation d’assumer la conséquence de ses actes, …) s’avèrent certes être intéressants. Alors que cela avait pourtant fonctionné à merveille lorsque la même nouvelle avait déjà fait l’objet d’une adaptation en 1986 dans un épisode de la série TV culte “La Quatrième Dimension” (qui ne durait qu’une vingtaine de minutes), Kelly peine ici à développer de façon cohérente son intrigue sur une durée de 2 h. Comme dirait Fox Mulder et Dana Scully : “La vérité est ailleurs”.