Blindés

Un plan simple

Le Convoyeur

A son retour d’Irak où il était soldat, Ty Hackett se retrouve en charge de son jeune frère suite au récent décès de leurs parents. Afin de pouvoir faire face au règlement des factures qui s’amoncellent, il accepte de travailler comme convoyeur de fonds dans la société qui employait son père. Le dernier jour de sa période d’essai, son chef d’équipe, Bill Cochrane, lui propose de voler les 42 M$ que son équipe doit convoyer dans quelques jours.
Le plan que Cochrane a concocté est apparemment aussi simple que génial puisqu’il consiste à prendre l’argent qu’ils seront chargés de convoyer, de le cacher et de mettre en scène ce qui ressemblera à un faux braquage censé avoir été effectué par des inconnus qui, en réalité, n’existent pas. Il n’y aura pas d’usage de violence, donc pas de victimes, et ils ne laisseront aucune preuve pouvant les accuser. Les six coéquipiers sont dans le coup et il a été convenu entre eux qu’ils se partageront le butin dans quelques mois dès que l’enquête de police sera terminée. D’abord réticent à l’idée de participer à cet audacieux et lucratif braquage, Ty finit par accepter au dernier moment. Le jour J, le plan semble se dérouler sans aucun accroc jusqu’à ce qu’un imprévu fasse tout capoter et que chaque membre de l’équipe ne finisse par devenir le pire ennemi des cinq autres.

Dérapages incontrôlés

La spécificité de l’intrigue s’appuie ici sur le fait que les principaux protagonistes ne sont ni des braqueurs professionnels, ni des escrocs patentés.
Il s’agit juste d’un groupe d’hommes ordinaires qui se connaissent bien puisqu’ils travaillent ensemble en exerçant un métier dangereux. Ils profitent de la situation pour monter un énorme coup qui leur permettra de prendre leur retraite avant l’heure et de pouvoir se la couler douce jusqu’à la fin de leurs jours. Ils mènent une vie plutôt misérable et voient là l’occasion rêvée d’en changer.

Le scénario, somme toute assez prévisible, et qui comporte, par ailleurs, une bonne dose de clichés, fonctionne selon le principe du grain de sable qui vient, au dernier moment, enrayer une machine pourtant bien huilée ce qui entraîne l’apparition de dilemmes moraux pour une partie des membres du groupe tandis que les autres sont prêts à toutes les extrémités pour mener à bien l’opération et sauver leur peau. Une bonne moitié du film se déroule dans une usine désaffectée à l’écart de la ville (sorte de huis clos) où les braqueurs disposent de moins d’une heure pour tenter de trouver une solution à leurs problèmes avant que leur disparition n’alerte leur patron ainsi que la police.

Blindés mélange tout à la fois le drame psychologique et le film d’action survitaminé, agrémenté de moult cascades et bagarres musclées en tout genre. Toutefois s’il y a beaucoup de scènes d’action et de violence, l’histoire repose avant tout sur la psychologie des personnages et sur les relations entre eux qui vont se détériorer au fil des minutes. Chaque membre de l’équipe réagit de façon différente quand les choses commencent à mal tourner, semant ainsi la dissension dans le groupe ce qui ne fait qu’empirer les choses.

Blindés

Réalisation : Nimrod Antal

Avec : Matt Dillon, Jean Reno, Laurence Fishburne, Amaury Nolasco, Fred Ward, Milo Ventimiglia, Skeet Ulrich, Columbus Short

Sortie le 13 janvier 2010

Durée : 1 h 28