Bilan 2012 par Christophe Corthouts


Mon année 2012

Bonjour lecteurs et lectrices... Comme d’habitude, je ne compte pas trop me conformer aux demandes de notre rédac’chef d’amour pour évoquer une année de culture, de livres, de cinéma, d’aventures imaginaires et tutti quanti ! D’abord parce que j’ai toujours énormément de difficultés à tenir des listes de lectures, de visions, de discussions... Trop paresseux je suis, oui. Et puis... Et puis la fin d’année, c’est le moment des feux d’artifices, non ? Là où tout doit péter... Dans tous les sens !

Puisqu’on parle de tout péter - et voyez la finesse (hum, hum...) de l’enchaînement-, le film qui a tout pété pour moi en 2012, cela restera « The Avengers ». La maîtrise de Josh Whedon sur ce long métrage était tout simplement époustouflante ! Parvenir à réunir une bande de super-héros venus de films différents et de tricoter un scénario cohérent, tout en offrant à chaque personnage l’occasion de briller... C’était un défi de taille... Surtout au sein d’une structure aussi « corporate » que Marvel/Disney. On souhaite autant de chance à celles et ceux qui vont, dans les années avenir, tenter d’offrir une nouvelle vie à « Star Wars ». Et là j’évoque sans doute la nouvelle qui a surpris les geeks de la terre entière... Voire de toute la galaxie. Que Darth Vader entre dans la maison de Mickey, c’était pour le moins... inattendu. Ne vendons par la peau du Taun-Taun avant de l’avoir vu mourir de froid... Mais j’avoue me réjouir de l’avenir...

A l’autre bout du spectre cinématographique se trouve pour moi « Prometheus ». Un vrai gâchis de talent, sacrifié sur l’autel d’un scénario qui ne cesse de se tirer une balle dans le pied pour essayer de nous convaincre que « ce n’est pas vraiment une préquelle d’Alien », avant de se terminer par un copier-coller du film de 1979, naissance d’un protoxénomorphe en prime. Mais de qui se moque-t-on ? Du spectateur doté d’une once d’esprit critique ? Dommage.

Côté littérature... Question de perception ? J’ai eu l’impression d’une année en demi-teinte où mes auteurs préférés se sont consacrés à des projets... différents. Entre l’excellent mais « pop-corn » « Sérum » de l’ami Loevenbruck, le « Oz » de Chattam (qui reporte son prochain thriller à 2013) ou encore l’absence de Bauwen sur les étagères, les choses furent relativement calmes sur le front du thriller « français ». Franck Thilliez confirme avec brio, dans « Atomka », qu’il possède une vraie voix, alors que Granger se vautre mollement dans un « Kaiken » de facture trop « industrielle ». Sur le plan des découvertes, il semblerait que la vague des romans venus du froid, excitant comme des cageots de harengs saurs, se soit un peu tarie... Ou alors, les éditeurs, trop excités à l’idée de vendre de l’érotisme... euh, non, je reformule, du « cul triste » sous forme de pseudo-porno pour bobonnes, ont un peu laissé les auteurs aux noms imprononçables de côté. Tout est question de business... Et de toute évidence, emporté dans le flux des réflexions de « crise », le monde de l’édition a beaucoup communiqué sur sa douleur, ses remises en question, ses nouvelles technologies et ses marges, cette année.

L’édition électronique continue d’être un joli bordel (et comment pourrait-il en être autrement dans un milieu qui refuse catégoriquement, à quelque exceptions près, de voir le livre comme un « produit »), les éditeurs continuent de vouloir des livres qui se vendent immédiatement à 50.000 exemplaires mais prétendent défendre une certaine « exception culturelle ». Faudrait savoir...

Dans l’ensemble aussi, la littérature populaire continue de n’être « découverte » qu’au travers du cinéma... Avec le retour du Hobbit sur les écrans, certains font mine de découvrir la fantasy pour la 200e fois ou se piquent de grand discours sur la BD « adulte » à la sortie d’un « Dark Knight Rises » virtuose, mais un rien trop sérieux...

Plus ça change ? Et bien plus c’est pareil non ?

Cela m’a permis de redécouvrir, durant toute l’année, de grandes sagas littéraires...

J’ai replongé dans « La Tour Sombre », de Stephen King, j’ai découvert avec un plaisir moyen « Le Trône de Fer » de George R.R. Martin ou j’ai enfin trouvé le temps de lire « Un Monde Sans Fin », la fresque de Ken Follett qui fait suite aux « Pilliers de la Terre ».

Quoi qu’il en soit, cette année 2012 a filé à vitesse grand « V » pour se terminer sur une apocalypse annoncée... Mais finalement reportée... Une occasion de plus pour nous tous, auteurs, critiques, lecteurs, amoureux et amoureuses de l’Imaginaire de vivre quelques années encore auprès de notre passion.

Ah, j’allais juste oublier un truc... Achetez donc, en cette année 2013, les romans de Frédéric Livyns, de Véronique Biefnot et de Christophe Collins. Oui, c’est spécial copinage. Voilà.

Et surtout... BONNNE ANNEE !

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