Bee Movie - Drôle d'abeille

To bee or not to bee

Le procès

Barry B. Benson vient tout juste d’être diplômé et, à l’instar de tous ses petits camarades, il va maintenant lui falloir aller travailler au sein du conglomérat Mielex. Il ne lui reste plus qu’à choisir parmi les 3.000 postes proposés quel va être le sien, sachant qu’une fois ce choix fait, ce sera pour la vie. En effet, il n’aura alors plus aucune possibilité d’en changer, d’espérer une quelconque promotion, de prendre un congé ou encore de démissionner. Rebelle dans l’âme depuis sa tendre enfance, Barry ne peut se résoudre à rester enfermé dans la ruche à exécuter toujours le même boulot, toute sa vie durant. D’un naturel curieux, il est bien décidé à aller voir de ses propres yeux ce qui se passe à l’extérieur. Pour cela, il n’hésite pas à accompagner les “Apollons du pollen” lors de l’une de leurs périlleuses missions. Ces valeureux pilotes d’élite sont les seuls à être autorisés à quitter la ruche. Leur job consiste à collecter le nectar et à assurer la pollinisation des fleurs. Une fois dehors, Barry découvre avec émerveillement New York, Central Park et les humains qui y vivent. Surpris par une pluie violente, Barry est soudain contraint de se mettre à l’abri. Il se réfugie alors à l’intérieur d’un appartement où il manque de se faire écraser par une grosse brute mais il est sauvé in extremis par Vanessa, une jeune fleuriste écolo au grand cœur qui ne peut supporter qu’on tue impunément de pauvres insectes sans défense (enfin presque !). Pour la remercier de lui avoir sauvé la vie, Barry transgresse la loi des abeilles en adressant la parole à sa bienfaitrice. C’est ainsi que démarre une profonde et sincère amitié entre la Belle et la Bête. Aux côtés de Vanessa, Barry ne cesse de s’ébahir sur la beauté et la richesse du monde des humains jusqu’à ce qu’il découvre horrifié que ces derniers font le commerce du miel en volant le bien de ses congénères qui triment comme des esclaves toute leur vie durant pour produire le délicieux nectar mais, n’en profitent pas, volés par les humains (et accessoirement par les ours). Barry est bien décidé à réparer cette injustice et à “rendre à César, ce qui appartient à César”. Il fait alors appel aux services de Layton T. Montgomery, un ténor du barreau, pour intenter un procès au genre humain.

Les deux mondes

Bee Movie est le singulier résultat d’une fructueuse collaboration entre les talentueuses équipes de DreamWorks Animation et l’imagination débordante de Jerry Seinfeld, qui cumule ici les postes de scénariste et de producteur tout en prêtant sa voix au personnage de Barry.

Tout au long du film, on suit donc les aventures mouvementées de l’intrépide jeune héros qui n’hésite pas à quitter le train-train quotidien trop bien réglé de sa ruche pour tenter sa chance à New York parmi les humains. Le scénario nous plonge alternativement dans deux mondes opposés : d’un côté, celui (trop) parfait de New Hive City, une sorte de métropole miniature entièrement bâtie autour de l’usine Mielex où les abeilles triment leur vie durant tout en étant heureuses de leur sort, faute de connaître autre chose et, de l’autre côté, celui des humains mais en montrant nos comportements bizarres ainsi que nos pires travers au travers du point de vue d’une abeille. L’action de déroule dans une cinquantaine de décors différents au design stylisé volontairement très différent du réalisme auquel les récents films d’animation nous ont désormais habitués, ce qui est d’ailleurs visuellement quelque peu déroutant.

Le scénario, qui s’adresse à un large public, comporte de multiples rebondissements et aborde de nombreux thèmes (appel à la tolérance, droit à la différence, écologie, respect de la nature, etc). Les différents protagonistes de l’histoire sont attachants avec des personnalités très variées. Toutefois, malgré de bonnes idées et quelques gags auxquels on ne s’attend pas, le résultat final est nettement moins drôle que les films d’animation sortis récemment.

Bee Movie – Drôle D’Abeille

Réalisation : Simon J. Smith, Steve Hickner

Avec les voix de : Jerry Seinfeld, Matthew Broderick, Renée Zellweger, John Goodman, Chris Rock, Barry Levinson, Kathy Bates.
Sortie le 12 décembre
Durée : 1h 35