Ce qui mordait le Ciel

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Employé de la Compagnie Intergalactique de Pompes Funèbres, David est envoyé sur la planète Sumar. Suite à une erreur, un produit fabriqué par son employeur, la sépulture implantée, a été injecté à des pachydermes expédiés sur cette planète. Quand un des animaux meurt, une montagne de cristal se forme autour de lui pour lui servir de cercueil… avec des conséquences catastrophiques pour la planète.

Imaginons un lecteur de SF et fantastique francophone ne connaissant pas Brussolo. Il parcourt cette morne plaine semée de livres dont la principale caractéristique est de soulager les insomniaques de leur croix et se demande comment des romans de 250 pages peuvent faire autant d’efforts pour en paraître 2.500.

Au détour d’un rayon, il aperçoit un livre d’un certain S. Brussolo. Le lecteur se dit qu’avec un pseudonyme pareil, l’auteur doit certainement être un comique. Pour se changer les idées – et se réveiller – le lecteur décide donc d’acheter le livre et de le lire. Et il prend le TGV en pleine figure !

Brussolo est au fantastique et la SF francophone ce que la supernova est au briquet jetable. Dans ce paysage d’écrivains pompeux, lourds et prétentieux, perdus au fond du gouffre de leurs nombrils, Brussolo fait figure de Martien (d’aucuns le soupçonnent d’ailleurs d’en être un). Pourquoi ? Mais l’imaginaire, bon sang ! L’imaginaire ! N’est-ce pas là la seule caractéristique réellement propre à ce genre littéraire ? Et quelqu’un peut-il prétendre battre Brussolo à ce jeu ? Personne. Jamais.
Cela dit, si un jour vous rencontrez l’écrivain, ne commettez pas d’impair, Serge Brussolo est son nom véritable.

Et notre lecteur, qu’est-il devenu ? Les rétines fumantes, le cerveau en ébullition, il court chez le libraire, poussant une brouette, pour acquérir les autres Brussolo. Bienvenu au monde, bonhomme.

Alessandro Arturo

Serge BRUSSOLO, Ce qui mordait le Ciel, Présence du futur n° 587, Folio SF

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