Homme illustré (L')
Peu d’auteurs de science-fiction peuvent se targuer d’être étudiés dans les écoles et les universités. Ray Bradbury fait partie de ceux-là. Ce recueil de nouvelles n’est pas le plus connu de l’auteur des Chroniques Martiennes ou de Farenheit 451 ; ce sont cependant de purs joyaux à découvrir ou redécouvrir.
Le recueil commence et se termine par deux nouvelles, plus un épilogue, dont le personnage principal est un étrange homme dont les tatouages prennent vie et prédisent l’avenir. Entre ces deux nouvelles, le fil rouge du recueil, 17 histoires nous racontent des destinées tour à tour terrifiantes, passionnantes ou poétiques : dans "La Broussse", des parents ont acquis en guise de salle de jeux pour leurs enfants une machine en 3D capable de créer n’importe quel univers ; dans "Kaléidoscope", des astronautes sont projetés dans l’espace et vivent leurs derniers instants ; dans "Comme on se retrouve", les habitants de la planète Mars sont des Noirs émigrés qui voient un jour débarquer des Blancs rescapés d’une guerre thermonucléaires sur Terre et qui implorent leur hospitalité ; dans "La Pluie", un peloton de militaires doit se mettre à l’abri d’un ennemi mortel et insaisissable ; dans "Le renard et la forêt", un couple de fugitifs fuient la dictature de leur monde grâce à un voyage dans le passé ; dans "La ville", une des nouvelles les plus terribles, des explorateurs découvrent une cité extraterrestre déserte ; dans "L’Heure H", une merveille d’histoire terrifiante, la vie d’un quartier est troublée par des jeux peu innocents d’enfants. Il faut enfin citer "La fusée" qui conclut dans le rêve et la féérie ces 17 nouvelles passionnantes.
BRADBUDY Ray, L’homme illustré, trad. C. Andronikov et Brigitte Mariot, 336 p. éd. Denoël/Folio